Il n'avait rien prévu concernant la mort
Nous tombons amoureux car nous finissons par nous le dire.
A quel point m'aimais-je moi même en train de l'aimer, quel était le degré exact de narcissisme et de revanche sociale ?
Il m'échappera toujours, jamais je ne le comprendrai vraiment, mais c'est bien, c'est ainsi, c'est bien, j'ai juste de la chance de le connaitre un peu.
Je m'enfonce chaque jour un peu plus dans la dépression, c'est-à-dire que je m'absente, je m'absente de moi-même, je suis mal puis je ne suis plus que mal, je finis par oublier la cause de mon mal-être, je me confonds avec lui.
On se retrouve face à face, hésitants, complètement maladroits. Deux vierges, deux amoureux transis. Il n'y en a pas un pour aider l'autre.
Ce que nous vivons est une excroissance, je ne prévois rien pour l'avenir, pas même en rêve.
Parfois nous essayons de nous raisonner, nous nous disons que nous allons trop loin, trop vite, que tout cela est excessif, nous sommes d'accord mais le courant est trop fort, le plaisir trop intense. Comment résister, pourquoi, en vertu de quel empire de la moral ?
Nous écrivons des choses folles et nous avons la folie de les croire.
Est-ce que j'existais avant lui ? Le fait est que je me pose la question.