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Critique de Tancrede50



C'est un récit dur, très dur. Viveca Sten nous emmène en plein milieu de la guerre de Bosnie Herzégovine en 1992 - 1993, avec le nettoyage ethnique dont furent victimes de nombreux bosniaques sous les yeux de l'ONU. Andreis Kovac, encore enfant, doit quitter sa patrie, avec sa famille, pour se réfugier en Suède. Il restera marqué par les horreurs de la guerre et par la violence de son père envers sa mère. Car le roman traite aussi et surtout de violence conjugale. Et du mécanisme psychique qui fait qu'il est si difficile pour une femme battue de quitter son mari, son foyer, voire ses enfants. Et qu'il est si difficile aussi pour un mari violent d'accepter que sa femme le fuit et se cache.


Andreis, devenu un baron de la drogue redouté à Stockholm, bat sa femme, Mina. Mais cette fois ci, Mina, avec ses côtes cassées, décide de le quitter. Et elle se réfugie, avec son fils - encore bébé - dans un accueil pour femmes battues. Andreis de plus en plus en colère et de plus en plus violent remue ciel et terre pour la retrouver, semant la terreur sur son passage. Arrivera-t-il à localiser où Mina se terre? le suspens est constant. On tremble pour Mina pendant la quasi totalité du récit.


J'ai apprécié ce rappel sur la guerre de Bosnie Herzégovine, si proche et si horrible. J'ai apprécié aussi la qualité de l'analyse psychologique de Mina, voulant, puis ne voulant plus porter plainte contre son mari. Son sort sera-t-il meilleur si elle porte plainte contre lui? ou pire? Et enfin j'ai apprécié l'analyse du ressenti d'un procureur quand il n'a pas pu retenir en détention un prévenu, qui une fois libéré, se livre à une série d'agressions violentes. Un récit facile à suivre, une intrigue - hélas - totalement réaliste, un intérêt soutenu, des personnages plus vrais que nature et beaucoup d'émotion. Bref un excellent roman policier.
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