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Critique de isatysjoe
Envie d'un thriller suédois pour une lecture estivale ? N'hésitez pas à retrouver la procureure Nora Linde et l'inspecteur Thomas Andreasson dans une course contre la montre pour coffrer un trafiquant de stupéfiants tout puissant . Si vous ne les connaissez pas encore, lisez ce thriller, vous ne serez pas insensibles à ce duo très sympathique.
Dans « Sous protection », Nora Linde s'attaque à Andreis Kovač, insaisissable baron de la drogue à Stockholm. Elle tente de le remettre sous les verrous pour fraude fiscale puisque l'inculpation pour trafic de stupéfiants n'a pas eu de suite. L'homme est retors, entouré d'hommes de main qui exécutent ses ordres et le redoutent.
Pendant que la procureure s'évertue à chercher la faille qui lui permettra de le faire tomber, la jeune épouse de Kovač, Mina, se retrouve hospitalisée accompagnée de son fils âgé de quelques mois. Elle a été sauvagement agressée par son mari et ne doit son salut qu'à un mystérieux coup de fil. Elle devient le moyen potentiel de coincer Kovač si elle accepte de témoigner contre lui. Comment la convaincre ? Elle oscille entre la peur viscérale des représailles et l'envie de lui pardonner et croire que tout peut changer.
Nora et Leïla sa comparse, toutes deux aidées par Thomas se chargent de l'affaire et s'exposent à tous les dangers. Andreis Kovač devient fou furieux, sa violence croit de manière exponentielle et il livre une guerre sans merci pour retrouver femme et enfant.
Viveca Sten donne à son récit un rythme très soutenu avec une écriture sobre et fluide et une alternance de chapitres courts. Elle soutient l'intrigue avec une double temporalité qu'elle mêle subtilement, l'enfance de Kovač pendant la guerre de Bosnie et quelques jours de 2016, le temps compté pour boucler l'enquête.
Elle explore des thématiques fortes liées à la violence. Pour structurer le personnage de Kovač , elle va chercher les sources du mal et de la violence dans les traumatismes d'enfance en évoquant le conflit entre Serbes et Bosniaques. Elle aborde la problématique des violences conjugales et des centres d'accueil pour les femmes qui en sont victimes avec le personnage de Mina, placée secrètement sous protection sur une île de l'archipel.
Des problématiques de société abordées habilement, du rythme, des dialogues qui fusent, de l'action, des rebondissements, du suspense, des personnages bien campés, un méchant qui fait frémir, une victime très touchante qui se débat avec ses contradictions, ceux qui sont au service de la justice, tentent de concilier vie professionnelle et vie personnelle avec leurs doutes, leurs failles et que l'on a plaisir à retrouver, d'autres bienveillants qui s'opposent aussi à ceux qui ne sèment que la terreur, une avocate peu scrupuleuse … la combinaison parfaite pour un thriller captivant !
Et pour clore le tout, Viveca Sten excelle à maintenir la tension narrative et joue avec nos nerfs jusqu'à la dernière ligne du récit, glaçante. Un thriller efficace et addictif à découvrir !
Traduction Rémi Cassaigne
Dans « Sous protection », Nora Linde s'attaque à Andreis Kovač, insaisissable baron de la drogue à Stockholm. Elle tente de le remettre sous les verrous pour fraude fiscale puisque l'inculpation pour trafic de stupéfiants n'a pas eu de suite. L'homme est retors, entouré d'hommes de main qui exécutent ses ordres et le redoutent.
Pendant que la procureure s'évertue à chercher la faille qui lui permettra de le faire tomber, la jeune épouse de Kovač, Mina, se retrouve hospitalisée accompagnée de son fils âgé de quelques mois. Elle a été sauvagement agressée par son mari et ne doit son salut qu'à un mystérieux coup de fil. Elle devient le moyen potentiel de coincer Kovač si elle accepte de témoigner contre lui. Comment la convaincre ? Elle oscille entre la peur viscérale des représailles et l'envie de lui pardonner et croire que tout peut changer.
Nora et Leïla sa comparse, toutes deux aidées par Thomas se chargent de l'affaire et s'exposent à tous les dangers. Andreis Kovač devient fou furieux, sa violence croit de manière exponentielle et il livre une guerre sans merci pour retrouver femme et enfant.
Viveca Sten donne à son récit un rythme très soutenu avec une écriture sobre et fluide et une alternance de chapitres courts. Elle soutient l'intrigue avec une double temporalité qu'elle mêle subtilement, l'enfance de Kovač pendant la guerre de Bosnie et quelques jours de 2016, le temps compté pour boucler l'enquête.
Elle explore des thématiques fortes liées à la violence. Pour structurer le personnage de Kovač , elle va chercher les sources du mal et de la violence dans les traumatismes d'enfance en évoquant le conflit entre Serbes et Bosniaques. Elle aborde la problématique des violences conjugales et des centres d'accueil pour les femmes qui en sont victimes avec le personnage de Mina, placée secrètement sous protection sur une île de l'archipel.
Des problématiques de société abordées habilement, du rythme, des dialogues qui fusent, de l'action, des rebondissements, du suspense, des personnages bien campés, un méchant qui fait frémir, une victime très touchante qui se débat avec ses contradictions, ceux qui sont au service de la justice, tentent de concilier vie professionnelle et vie personnelle avec leurs doutes, leurs failles et que l'on a plaisir à retrouver, d'autres bienveillants qui s'opposent aussi à ceux qui ne sèment que la terreur, une avocate peu scrupuleuse … la combinaison parfaite pour un thriller captivant !
Et pour clore le tout, Viveca Sten excelle à maintenir la tension narrative et joue avec nos nerfs jusqu'à la dernière ligne du récit, glaçante. Un thriller efficace et addictif à découvrir !
Traduction Rémi Cassaigne
