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Critique de Lasseube


Si « Le Rouge et le Noir » et « Lucien Leuwen » sont des chroniques sociétales remarquables par leur réalisme psychologique, tout en nuances et demi-teintes dans le portrait des personnages, « La chartreuse de Parme » est un roman conventionnel. Peuplé de personnages schématiques (dont le héros, très idéalisé), le récit est romancé (italianisant) à souhait, parfois même lyrique. L'exercice est affecté (on sent la composition littéraire) ; le résultat est mielleux, parfois même un peu niais. Il est loin l'humour décapant et tendre qui apportait sel, piquant, saveur, spontanéité aux romans De Stendhal. Ce n'est point que la prose soit trop étudiée (elle l'est bien plus encore dans « Lucien Leuwen ») mais tout est fait ici pour faire rêvasser. En voulant plaire, Stendhal désavoue son originalité, renie sa singularité. Il y manque de la sincérité. En cherchant à conquérir un public, il se parjure. Cette oeuvre balzacienne écrite à la fin de sa vie lui vaudra la célébrité : c'est par ce livre qu'il fera date. Tel sera le prix de sa reconnaissance dans la communauté des lettrés.
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