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Critique de deidamie


Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre qui va vous permettre de briller lors des soirées chez l'ambassadeur. Il (le livre, pas l'ambassadeur) s'appelle Une femme à la mer ! Aventures de femmes naufragées.

-Berk, un livre d'histoire ? J'aime pas l'histoire !

-Allons, pas de préjugés ! Ce livre n'est pas un ramassis abscons de froids et déprimants faits énumérés par une prose sans âme, au contraire !

Or donc, qu'en est-il vraiment du fameux « Les femmes et les enfants d'abord », souvent repris dans les naufrages littéraires ? Et qu'advient-il ensuite, une fois que le bateau a coulé ? Marie-Eve Sténuit nous livre le résultat de ses recherches. Je suis bien obligée d'admettre que j'ai tapé juste en achetant ce livre : il est passionnant !

-Des bateaux qui coulent, c'est passionnant ?

-Mais oui, sinon Titanic n'aurait pas eu le succès que l'on sait. Prenez des gens, mettez-les dans des situations extrêmes, voyez comment ils réagissent en fonction de leur culture, de leur caractère, de leurs préjugés ou tout simplement sous l'effet d'une peur extrême. L'autrice choisit de traiter le sujet sous un angle méconnu : celui des femmes. Elle nous raconte comment elles survivent ou non au naufrage en donnant foule de détails instructifs. Tu savais, toi, comment la Méduse s'est échouée ? Et comment on pouvait survivre sur des côtes inconnues ? Et les conséquences d'un naufrage, de la peur sur un groupe ?

-Hé bien… non… malgré tout, je reste sur mes réserves : les livres d'histoire, c'est souvent casse-pieds.

-Oui, mais là, non ! Marie-Eve Sténuit n'écrit pas de l'histoire, elle te raconte des histoires vraies. Elle te fait la conversation. Elle narre avec humour ou compassion : sa prose est fluide, agréable comme celle d'un conteur. Tu sens qu'elle aime son travail, qu'elle veut te le faire découvrir et s'emploie donc à garder un style clair, accessible, humain et chaleureux et cependant sobre et mesuré : point de lyrisme, point d'exagération, peu de figures de style.

Pour l'anecdote, l'un de ses récits m'a fait penser d'ailleurs au Meilleur des mondes, de Huxley. Pas dans le style, mais dans les faits. Je n'en dis pas plus, parce que spoiler, c'est mal.

Des histoires dramatiques, qui forcent l'admiration, l'étonnement ou suscitent colère et compassion : pourquoi écrire des scénarios quand la réalité se charge de forger des vies extraordinaires ?

En lisant Une femme à la mer, vous ne prendrez pas d'autre risque que de vous instruire en passant un bon moment. Pour citer Marion Montaigne « Vous mourrez moins bête, mais bon, vous mourrez quand même… »
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