AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SZRAMOWO


Dans une préface ennuyeuse et prétentieuse de 25 pages, Gérard Klein, pas « l'instit », son homonyme, celui que l'on appelle « le pape de la SF », essaye de nous démontrer que malgré son « aversion » supposée pour la SF, Jacques Sternberg écrit de la SF. Il suffit de s'en convaincre.
Trèves de balivernes.
Si vous n'avez jamais lu Jacques Sternberg, il faut vous précipiter chez votre libraire préféré et en commander une brouette immédiatement. Ce n'est pas dit qu'il vous en trouve.
Je ne sais pas si Jacques Sternberg écrit de la SF ou autre chose, mais ce que je puis vous dire, c'est qu'il témoigne d'une sacrée vision sur le devenir de l'humanité. Pas pessimiste comme le suggère Klein, plutôt réaliste voire pragmatique. Depuis sa Belgique natale, et oui, encore un Belge que l'on prend pour un auteur français, il a bien compris que le développement de l'humanité ne vaut rien pour le développement de la planète. Pour lui, l'activité de l'homme ne produit rien de positif, ou du moins, son activité générant du progrès s'accompagne-t-elle immanquablement d'un côté sombre et obscur qui réduit à néant les avancées réelles observées.
Dans ces neuf nouvelles écrites dans les années 1960 et 1970, il brosse neuf futurs, vus du XXème siècle, vue avec la lunette humaniste de Sternberg, et là, je serai d'accord avec ce cher Gérard Klein « Son futur se conjugue toujours au présent (…) »
Cela donne des analyses réalistes et visionnaires comme :
« Mais ces avantages abstraits mis à part, qu'y avons-nous gagnés sur le plan du quotidien, du réalisme ? Un surcroit d'ennuis simplement, de soucis mineurs, de taxes nouvelles et une redoutable augmentation du coût de la vie. Et aussi d'innombrables sources de tentations qui contribuent à faire de la vie de chaque individu une épuisante course à l'objet, aux multiples perfectionnements que l'on découvre sans cesse. Une course à l'argent car beaucoup de choses ont été remplacées, mais rien n'a remplacé l'argent, ni les sources essentielles du commerce. Et l'argent est plus que jamais synonyme de travail forcé. (…) C'est à dire que jamais l'acte de gagner sa vie n'a été aussi proche d'un acte de perdition. »
Citation tirée de la nouvelle « Bonnes vacances »
« Vint alors l'ère de l'exploitation. On se mit à creuser les mondes découverts, à les dépouiller de tout ce qui pouvait servir, à les passer au crible, bref à les réduire en morceaux pour satisfaire l'insatiable besoin de lucre qu'entretenait l'humanité.
Citation tirée de la nouvelle « La persévérance vient à bout de tout »

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          3614



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}