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EAN : 9782253017714
414 pages
Le Livre de Poche (01/01/1977)
4.21/5   14 notes
Résumé :
En cas de fuite de temps faut-il appeller le plombier ? A combien faut-il affranchir une lettre pour la plus proche étoile ? Une fusée et deux coeurs suffisent-ils au bonheur ? A partir de ces questions d'apparence anodine, Jacques Sternberg se demande si nous avons une chance d'atteindre le grandiose avenir annoncé par les prophètes du meilleur des mondes. Et si demain était pire qu'aujourd'hui ? Et si le futur était barré par un mur de néant ?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Futur sans avenir et pour moi depuis longtemps , ce titre est devenu un bel idiomatisme à utiliser sans modération et à-propos.
C'est un recueil de nouvelles et donc c'est difficile de dire qu'on les aime toutes également et ce n'est pas mon cas d'ailleurs.
Globalement ,c'est bon sur le fond et sur la forme avec très occasionnellement , une petite baisse de régime sur la qualité du fond ou de la forme.
Pour moi ,c'est une relecture récente qui suit une marquante première lecture très ancienne.
Il y a dans ce texte une ironie désabusée quelquefois désespérée, sur fond de dystopie , qui rappelle selon moi Thomas Dish.
C'est une littérature qui questionne et bouscule et qui pour la plus longue nouvelle pose un univers absolument « Orwellien » .
Ce recueil pose aussi de bonnes questions qui interrogent sur la nature des choses comme sur la nature humaine . C'est fait avec une franchise désabusée aussi vigoureuse que acérée qui recourt beaucoup à l'absurde , mais de manière non systématique..
La tonalité de cette oeuvre est aussi ,bien proche de l'ouvrage de Stanislas Lem : Mémoires trouvées dans une baignoire.
On ne peut pas dire , foncez, lisez-le , car c'est assez particulier quand-même ,mais c'est un texte riche et éloquent.
J'ai mis un florilège de citations très parlantes pour permettre d'évaluer ce texte sur le fond et sur la forme car il est vraiment très particulier.
Il a l'air assez apprécié d'ailleurs quand on se balade sur le net pour chercher des avis de lecteurs.
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Dans une préface ennuyeuse et prétentieuse de 25 pages, Gérard Klein, pas « l'instit », son homonyme, celui que l'on appelle « le pape de la SF », essaye de nous démontrer que malgré son « aversion » supposée pour la SF, Jacques Sternberg écrit de la SF. Il suffit de s'en convaincre.
Trèves de balivernes.
Si vous n'avez jamais lu Jacques Sternberg, il faut vous précipiter chez votre libraire préféré et en commander une brouette immédiatement. Ce n'est pas dit qu'il vous en trouve.
Je ne sais pas si Jacques Sternberg écrit de la SF ou autre chose, mais ce que je puis vous dire, c'est qu'il témoigne d'une sacrée vision sur le devenir de l'humanité. Pas pessimiste comme le suggère Klein, plutôt réaliste voire pragmatique. Depuis sa Belgique natale, et oui, encore un Belge que l'on prend pour un auteur français, il a bien compris que le développement de l'humanité ne vaut rien pour le développement de la planète. Pour lui, l'activité de l'homme ne produit rien de positif, ou du moins, son activité générant du progrès s'accompagne-t-elle immanquablement d'un côté sombre et obscur qui réduit à néant les avancées réelles observées.
Dans ces neuf nouvelles écrites dans les années 1960 et 1970, il brosse neuf futurs, vus du XXème siècle, vue avec la lunette humaniste de Sternberg, et là, je serai d'accord avec ce cher Gérard Klein « Son futur se conjugue toujours au présent (…) »
Cela donne des analyses réalistes et visionnaires comme :
« Mais ces avantages abstraits mis à part, qu'y avons-nous gagnés sur le plan du quotidien, du réalisme ? Un surcroit d'ennuis simplement, de soucis mineurs, de taxes nouvelles et une redoutable augmentation du coût de la vie. Et aussi d'innombrables sources de tentations qui contribuent à faire de la vie de chaque individu une épuisante course à l'objet, aux multiples perfectionnements que l'on découvre sans cesse. Une course à l'argent car beaucoup de choses ont été remplacées, mais rien n'a remplacé l'argent, ni les sources essentielles du commerce. Et l'argent est plus que jamais synonyme de travail forcé. (…) C'est à dire que jamais l'acte de gagner sa vie n'a été aussi proche d'un acte de perdition. »
Citation tirée de la nouvelle « Bonnes vacances »
« Vint alors l'ère de l'exploitation. On se mit à creuser les mondes découverts, à les dépouiller de tout ce qui pouvait servir, à les passer au crible, bref à les réduire en morceaux pour satisfaire l'insatiable besoin de lucre qu'entretenait l'humanité.
Citation tirée de la nouvelle « La persévérance vient à bout de tout »

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dieu se retourna furieux et fit quelques pas dans l'infini.
Il se tourna vers la terre.
"Vous me cassez les oreilles ! hurla-t-il. Il y a quatre mille ans à peine que je vous ai demandé de faire un peu moins de bruit. Ça suffit comme ça !"
Et, d'un geste rageur, il envoya cette planète valser aux confins du néant.
"Les enfants, quelle engeance ! " murmura-t-il avant de se rendormir.

2ème jour

Lentement, je viens de me redresser.
J'ai l'impression de sortir de ma tombe. Je reprends conscience, peu à peu. d'une énorme fosse d'ombre, je reviens à la surface, dans un monde où tout est encore flou, confus, mal défini. Mais je vois, je sens, je respire, donc je suis.
Je grelotte un peu. il fait froid en moi. Et je me sens figé, presque minéralisé. Je pourrais croire que je ne suis plus qu'un cadavre vivant.
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En réalité,le monde est toujours là, à peu près intact et l'or est toujours enfouis dans les caves des banques, de même que le bonheur demeure toujours un mythe dont les chefs d'état et les sociologues pimentent leurs discours ou leurs théories.
(BONNES VACANCES)
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Se donner la peine de monter à la tribune pour dénoncer toute ambition ne peut naturellement être qu'un acte d'ambitieux.
(Échappement libre)
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Mais chaque homme s'imagine volontier être immortel et les preuves de ce mirage ne suffisent pas, dirait-on, à ébranler cette certitude .
(Si loin du monde...)
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Mais si la phrase a péri dans la périphrase et si le temps des discours semble enfin avoir fait son temps, celui des actes froidement exécuté connait des jours fastes.
(Échappement libre)
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Video de Jacques Sternberg (6) Voir plusAjouter une vidéo

Cinéma
- Robert BENAYOUN, Jean Louis BORY, Georges CHARENSOL, Pierre MARCABRU, débatent des films suivants : - "Le Point de non retour", de John BOORMAN - "Le Cameraman", de Buster KEATON - "Je t'aime, je t'aime", d'Alain RESNAIS (le co-scénariste du film Jacques STERNBERG prend la parole et répond aux critiques) - "Le Rapace", de José GIOVANNI - "Phantasmes", de Stanley...
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