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Critique de kielosa


Mais qui peut donc bien être la séduisante Sophie ?
C'est la question que se pose le héros de l'ouvrage et avec lui lectrices et lecteurs.

Le narrateur, Éric Habner, un homme qui a exercé mille métiers, mais qui gagne maintenant de beaux sous avec la publication d'une feuille à succès "L'Inconnue du mois", a croisé Sophie en sortant d'un bar. Sans avoir eu le temps ou l'occasion de bien l'apercevoir, il a été frappé par sa démarche : "une façon si lente de se déplacer, alanguie, liquide, presque somnambulique".

Éric qui, avec sa publication, peut pourtant se vanter d'une certaine expérience des femmes, reste intrigué par l'apparition de l'inconnue dont il ne peut même pas affirmer si elle portait une jupe ou un pantalon, si "elle était belle ou ingrate, mince ou potelée, blême ou bronzée".

Lors de son voyage de retour vers la capitale et les jours suivants dans son appartement et au bureau le souvenir de la mystérieuse dame rencontrée par hasard ne le quitte plus.

Jusqu'au moment où, à sa grande surprise, il la voit, peu de temps après, attablée avec une vague connaissance au bistrot du coin. Il se précipite à s'asseoir à la petite table et a ainsi tout loisir de bien l'observer et, après le départ de la vague connaissance, d'entamer une conversation avec la belle étrangère.

Éric est fasciné par les yeux vairons de Sophie, qui a un oeil bleu et l'autre vert.
Il apprend qu'elle s'appelle Sophie Amstel, du nom du fleuve qui dessert la capitale néerlandaise et d'une bière du groupe Heineken, mais c'est aussi à peu près tout.

Il ignore son origine, son adresse, son âge, sa profession. Il ne sait pas non plus si elle est seule, mariée ou vit en couple et si elle a de la famille.
Par contre, il réalise très vite qu'elle est exceptionnellement discrète sur elle-même et n'apprécie guère les questions personnelles qu'elle esquive avec maestria.

Le pauvre Éric est tout content que Sophie accepte un billet avec son numéro de téléphone du bureau qu'elle fourre nonchalamment dans une minuscule poche de sa robe légère d'été, tout en étant étonné qu'apparemment elle n'a ni sac à main, ni papiers.

Les jours suivants, nouvelle attente angoissante d'un coup de fil... qui arrive finalement et au cours duquel le duo fixe un séjour à la mer du Nord, où Éric a acheté une demeure isolée en pleines dunes.

J'arrête ici mon approche et vous laisse découvrir l'insaisissable jeune dame.

C'est le premier livre que je lis de mon compatriote, Jacques Sternberg, d'origine juive polonaise mais né à Anvers en 1923 et décédé à Paris en 2006, qui a été cependant un auteur prolifique avec 8 romans, 4 recueils de nouvelles, une pièce de théâtre et des chroniques. Il est également l'auteur du scénario du film d'Alain Resnais de 1968 "Je t'aime, je t'aime" avec Claude Rich et Olga Georges-Picot et il a lui-même aussi tourné dans des films.

Je suis curieux de découvrir si le fils de Jacques Sternberg, Jean-Pol qui a adopté le nom d'artiste de Lionel Marek et est né en 1946 à Bruxelles, dispose du même goût pour l'intrigue, la capacité de construire un récit et d'une plume aussi fluide que son père. du fiston, je viens de me commander son roman de 2007 "Tuez-moi" que je lirai et critiquerai sur notre site prochainement.
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