Je me réfère à l'édition GF-Flammarion de 1991 avec la préface de
Gilles Lapouge.
Plus qu'un voyage dans les Cévennes, c'est surtout un voyage dans le temps que nous offre
Stevenson avec son âne. Puisque cette aventure date de 1879. D'abord centré sur ses déboires avec son ânesse Modestine qui n'en fait qu'à sa tête et oblige l'auteur à une extrême lenteur et l'entraîne par des chemins détournés. Les chapitre suivants, au fil du parcours, nous emmènent dans les souvenirs des luttes entre les camisards, qui étaient les protestants de cette région, face aux persécutions dont ils faisaient l'objet par les catholiques.
Stevenson étant protestant lui-même, il devra d'ailleurs défendre sa cause religieuse lorsqu'il sera recueilli dans un monastère, face à des religieux catholiques plutôt radicaux. Son rapport à la nature sera également d'une grande importance puisqu'à plusieurs reprises il devra dormir à la « belle étoile ». Nous offrant ainsi de merveilleuses contemplations sur les paysages qui l'entourent. Au détour de son périple, il sera aussi hébergé dans des fermes, constatant alors l'étroite proximité entre les bêtes et les hommes, vivant et dormant parfois dans la même pièce. Bref, c'est toute une époque qui resurgit sous la plume allègre de l'auteur. Comme il est dit en préface, c'est ensuite, qu'il partira pour des destinations plus lointaines, voyageant jusque
dans les mers du sud, où il finira sa vie aux Samoa.
Je viens de voir que le périple de
Stevenson est toujours d'actualité puisqu'il fait l'objet d'en sentier de randonnée répertorié. Avis aux amateurs.
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