Citations sur Auschwitz est mon manteau. Et autres chants tsiganes (13)
Auschwitz ist mein mantel
du hast angst vor der finsternis ?
ich sage dir, wo der weg menschenleer ist,
brauchst du dich nicht zu fürchten
Ich habe keine angst.
meine angst ist in Auschwitz geblieben
und in den lagen
Auschwitz ist mein mantel
Bergen-Belsen ist mein kleid
und Ravensbrück mein unterhem.
Wovor soll ich mich fürchten ?
(Auschwitz est mon manteau
tu as peur de l'obscurité ?
Je te le dis, là où le chemin est vide d'homme
tu n'as pas besoin de t'effrayer
Je n'ai pas peur
ma peur est restée à Auschwitz
et dans les camps
Auschwitz est mon manteau
Bergen-Belsen est ma robe
Et Ravensbrück mon maillot de corps
De quoi faut-il que j'ai peur ? )
Auschwitz est mon manteau
tu as peur de l'obscurité?
je te dis que là où le chemin est dépeuplé,
tu n'as pas besoin de t'effrayer
je n'ai pas peur.
ma peur s'est arrêtée à Auschwitz
et dans les camps.
Auschwitz est mon manteau,
Bergen Belsen ma robe
et Ravensbrück mon tricot de peau.
de quoi faut-il que j'aie peur?
Le tournesol est la fleur du Rom.
Elle le nourrit, elle est la vie.
Et les femmes se parent de lui.
Il a la couleur du soleil.
Enfants, au printemps nous avons mangé ses feuilles
Jaunes délicates et à l’automne ses pépins.
Il était important pour le Rom.
Plus important que la rose,
Parce que la rose nous fait pleurer.
Le tournesol, lui, nous fait rire.
ils ont chassé la paix
du pays
Deuil larmes douleur
pour des enfants et des mères
Où où où sont tombés
les hommes de notre pays.
(p 53 )
Moi
Ceija
je dis
qu’Auschwitz vit
et respire
aujourd’hui encore en moi
je sens aujourd’hui encore
la souffrance
Chaque brin d’herbe chaque fleur là-bas
est l’âme d’un mort .
Le ruisseau
Le ruisseau
était notre baignoire
la rue notre pays natal
notre pain
les hommes qui nous le donnaient
Notre souffrance personne ne la voyait
Nos morts gisent dans la terre
le pays où ils sont nés
La nature est notre première mère
Le vent est le frère du Rom
la pluie la sœur de la Romni
Et tout le reste va avec
/ Traduction de l’allemand (Autriche) François Mathieu
Les notes de mes chansons en romani
sont toutes encore en désordre
la plus haute est perchée tout en haut
et la plus petite tombe d'un côté ou de l'autre.
Mes notes n'ont encore rien pour se tenir
elles se chamaillent aussi,
et ce, bien que je le leur aie dit.
Ayez donc un peu de patience, vous êtes
des notes en romani.
Et croyez-vous
que vous allez bien supporter les feux de la rampe
car enfin vous n'avez jamais encore connu la lumière ?
Vous étiez profondément enfouies dans le noir,
mais après les noires ténèbres
la lumière aussi à vos yeux paraîtra.
Ne sois pas triste
même si tu te sens dans cet état
ne baisse pas les bras
ce n'est pas aussi grave
qu'à l'instant tu le penses
Regarde l'autre bord de ton chemin
Regarde comme les fleurs du pommier
s'étirent et se tournent obligeamment
vers la douce pluie
Je veux te dire
que la pluie et le jour
sont pour toi
un don de la vie
Regarde comme les abeilles bourdonnent
comme les petites fourmis
s'en vont chercher la vie de tous les jours
Toi aussi tu dois respirer profondément
dire Oui à la vie
Unis et non pas seuls nous sommes forts
et n'avons de force que si nous sommes unis.
L'arbre est tendu vers le soleil
la mer s'écrase sur les rochers,
et tu es parti dans le vaste monde.
Écoute, mon garçon :
Tu es parti dans le vaste monde
pour explorer et tout essayer.
Tu l'as vu et l'as exploré.
Tout à coup tu t'es rendu compte que tu étais seul.
Tu es rentré chez nous et tu as vu :
Ce n'est qu'ensemble que nous sommes forts et unis.
Si les images pouvaient parler
Elles nous diraient
Ce que nous faisons
Tout ce que nous supportons
Et que notre époque s'écoule vainement.
Et nos cœurs sont vides
Jadis on a parlé avec son cœur
Tout simplement directement
Mais on ne peut
Arrêter le temps
C’est ce que se dit l’image.