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Critique de Marti94


Difficile de s'attaquer à la lecture d'un mythe littéraire comme "Dracula" de l'irlandais Bram Stoker. Avec toutes les représentations que l'on s'en fait notamment parce qu'il a souvent été adapté au cinéma, au théâtre, à la télévision, en bande dessinée etc, je suis surprise d'avoir une impression de découverte. Ce bon moment de lecture est peut-être dû à la forme épistolaire que prend la narration : journaux, articles, comptes rendus... Il faut dire que la plupart des personnages veulent garder une trace de ce qu'ils sont en train de vivre alors ils écrivent, parfois en sténo, ou ils s'enregistrent.

Jonathan Harker travail chez un notaire et doit se rendre en Transylvanie pour négocier avec un aristocrate la vente d'un bien immobilier à Londres. Il découvre à cette occasion le comte Dracula dans son sinistre château. Dès ce moment, l'ambiance est tendue notamment parce que se produisent des événements que Jonathan ne s'explique pas : le visage du comte n'apparaît pas dans la glace, il ne mange jamais avec lui, il n'y a pas de domestique dans la demeure aux portes fermées à clefs... Bram Stocker réussi à créer une ambiance très angoissante montant crescendo.
Ce qu'est en train de vivre Jonathan contraste avec sa situation de jeune anglais tout à fait bien et qui doit se marier bientôt. Il se noie dans les incertitudes et les fantasmes provoqués par trois femmes vampires qui le soumettent à la tentation.

Dracula dans sa quête vitale pour survivre doit boire du sang humain. Il se rend à Londres dans la terre de son pays qu'il fait transporter car ce n'est qu'à cette condition qu'il peut voyager. Il reste allongé dans son cercueil le jour et sors la nuit mais Bram Stoker ne parle de vampire que tardivement, quand le docteur Abraham van Helsing vient seconder son confrère pour expliquer ce qui arrive à Lucy, la meilleure amie de Mina qui va épouser Jonathan. D'ailleurs, il parle plutôt de non-mort.

Bref je ne vais pas raconter toute l'histoire qui est haletante. Je n'ai pas vraiment ressenti le côté manichéen comme dominant même si dans le roman il est clair que Dracula est une menace. On s'y attache parce qu'il exerce une sorte d'attraction/répulsion. C'est ce qui est particulièrement bien réussi dans ce livre de l'époque victorienne où les femmes sont considérées comme inférieures (elle est intelligente donc elle a un cerveau d'homme) avec un beau personnage de Mina dont le rôle est essentiel et qui illustre bien le sentiment d'attraction/répulsion que j'évoquais. Car ce qui fait la force du livre c'est aussi l'appétence érotique charnelle de Dracula avec cette bouche qui mord qu'il ne dissocie pas du désir.


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