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Critique de caro64


Voodoo Land est le deuxième volet de la trilogie de Nick Stone consacrée à Marcus Mingus après Tonton Clarinette que je n'ai pas lu mais ça tombe bien, Voodoo Land se situe dans une époque antérieure. Nous sommes en 1980, Reagan vient d'être élu président des Etats-Unis d'Amérique, et Miami est le coeur de trafics en tous genre, de guerre des gangs, de violence, d'une avalanche de cocaïne arrivée d'Haïti… et a été classée par la presse comme "l'une des cinq villes les plus dangereuses au monde ".

Max Mingus est flic à la MTF (Miami Task Force), l'élite des forces opérationnelles, dirigée de main de maître par Eldon Burns, un ancien boxeur aux manières directes. Mingus est un bon flic, " un putain de bon flic" même, aux yeux de son patron qui l'adore, le considérant comme son fils de substitution. Il fait équipe avec Joe Liston, un colosse noir beaucoup moins bien vu par Burns. Max et Joe, qui forment un duo étrange (Liston étant le seul à pouvoir travailler avec Mingus), récupèrent un cadavre qui, à première vue, n'aurait pas du arriver chez eux : un mort dans un zoo. L'autopsie va tout changer. Dans l'estomac de la victime, une mixture tirée de la magie noire vaudou avec des morceaux d'une carte de Tarot , le roi d'épee, à moitie digérés. La perquisition de la maison du mort accélère les choses : le gars a flingué toute sa famille. La presse s'en mêle, les politiques veulent des résultats. Max et Joe ont la pression, et ce n'est que le début.

Nick Stone frappe très fort. le livre est musclé et mené tambour battant, mais derrière ce rythme de thriller, l'auteur réussit le pari de mêler habilement la fin de la gloire de Miami (dans une excellente radiographie sociale), la chronique d'une Amérique où Reagan débarque, les circonvolutions politiques autour de la drogue (le tout imprégné de cynisme et d'opportunisme – Burns en est un parfait exemple), et la culture haïtienne avec ses pratiques vaudou associées aux zombis. de plus, l'enquête palpitante rebondit sur une galerie de personnages riche et contrastée sans parler du duo de flics torturés et de leur part sombre, particulièrement efficace. Cela fait près de 600 pages, denses, prenantes et parfois sanglantes, et c'est une belle plongée dans le temps. Un polar intelligent d'une puissance étonnante. Un grand roman ! Je n'ai qu'une envie, me jeter sur Tonton Clarinette et Cuba libre, le dernier volet de la trilogie.
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