AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookycooky


Le Man Booker Prize 2020, "Shuggie Bain " est un bouquin déprimant qui raconte la misère anglaise du nord de l'Angleterre dans les années 80, à l'époque de Maggie Tatcher. Une débandade économique et sociale qui débute avec la grève des mineurs en réaction contre le projet de fermeture de vingt mines de charbon et la suppression de 21 000 emplois, une politique économique et fiscale qui laissera des plaies béantes. Non que les choses ont beaucoup changé depuis. On est dans la version littéraire d'un film de Ken Loach, un cinéaste que j'aime pourtant beaucoup.

Dans la grisaille de Glasgow, une des villes les plus laides au monde, Agnès, une femme de 39 ans, avec un premier mariage et deux enfants quitte le mari pour un second mariage avec un chauffeur de taxi. Un troisième enfant Shuggie, naît, le nouveau mari batifole à droite à gauche, tandis qu'elle, boit et met le feu chez ses parents où ils logent à cinq. Voilà pour le happy début, de quoi vous mettre en boule par ces temps moroses. Et ce n'est que le début, le pire est en route..... s'y ajoutant l'anglais du nord de l'Angleterre pénible à lire. Vu le prix littéraire, je n'abandonne pas.
Ici aussi le bazar du protestant et du catholique. le premier mari était catholique, sa mère dit à Agnès , "tu aurais dû rester marié à ce catholique " , alors que le second, le papillon est protestant. Hommes , femmes , tout le monde noie son mal être dans l'alcool, et si l'âge le permet , dans le sexe. Reste les enfants face à cette débandade, et Shuggie Bain est l'un d'eux. Un garçon souffre douleur qui m'a beaucoup dérangée.

Une histoire lue sans plaisir, qui ne m'a rien apportée à part de l'ennui et de l'amertume . Les hommes sont violents, les femmes abusées, les enfants désemparés, rien de plus déprimant . L'alcoolisme en toile de fond avec la bière qui coule à flot , pas de fric mais " le stout "partout, ont finit d'achever ce tableau noir . À quoi bon par ces temps-ci cette histoire sordide où il n'y a pas une once d'amour ni de tendresse et que l'amour-propre, le respect de soi sont inexistants ? Quelques passages de rédemption mais pas suffisants pour relever la lectrice épuisée que je suis. J'aimerais savoir pourquoi ce prix prestigieux pour ce livre partiellement autobiographique, sans intérêt et pénible à lire du début à la fin.....
Commenter  J’apprécie          11741



Ont apprécié cette critique (97)voir plus




{* *}