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Critique de Alittlepieceof


J'ai eu vent des Délices de Tokyo lors de son adaptation cinématographique. Je me souviens très bien de la bande annonce et de l'émotion que j'avais ressenti à ce moment là : j'avais envie de courir le voir !
Une chose en entrainant une autre je n'en ai pas eu l'occasion. Les mois sont passés et puis il m'est sorti de la tête.
Jusqu'à ce qu je vois fleurir dans toutes les librairies la couverture ci-dessus ! Et là encore, quelque chose m'intimait de le lire !
Une amie m'a alors fait la surprise de me l'offrir et voilà comment j'ai enfin découvert ce petit bijou de la littérature nippone.
Rien à voir avec les auteurs à succès de l'archipel mais une ambiance bien reconnaissable qui tient probablement à ce que le Japon a de différent avec l'europe.
Dans la manière dont les personnages se parlent, se comportent l'on ne peut que se trouver plonger dans la retenue propre aux japonais.
Les personnages de ce court roman ne font pas exception. Les apparences doivent toujours être sauves, peu importe la situation et cela peut parfois être un peu déstabilisant pour un esprit plus occidental.
La littérature japonaise faisant partie de mes favorites cela ne m'a ni échappé ni gené outre mesure.
Ceci dit, je ne m'attendais pas du tout à une telle histoire !
Les Délices de Tokyo parlait pour moi uniquement de pâtisserie nippone (et des délicieux Dorayaki devenus, depuis la sortie du film une véritable mode à Paris !) et j'étais vraiment loin de m'imaginer qu'il s'agissait enfait d'une toute autre histoire en lien avec l'histoire
de l'archipel.
Certes, la trame de fond utilise les Dorayaki (des pancakes fourrés de pâte de haricots azukis sucrés qui se consomment tièdes ou froid) mais très vite c'est une toute autre dimension qui est donné au récit.
Tout débute avec l'arrivée d'une vieille dame dans la petite échoppe que tient Sentarô. le jeune homme prépare des Dorayaki sans âme, sans même les aimer (il n'aime pas le sucre !) et cache un passé dont il a honte.
La vieille dame elle lui propose de l'aider dans la confection de la pâte de haricots rouges, qu'elle maitrise à la perfection.
Il refuse car elle est âgée, et porte comme un handicape aux deux mains.
Mais elle insiste, et il finit par lui donner sa chance. Et c'est vrai, sa pâte de azukis est délicieuse. Sa préparation digne d'un balai aux milles senteurs et où tous les sens sont en éveil. Pour la gourmande que je suis, lire ceci fût un réel plaisir.
Seulement, Tokue, la veille dame cache un lourd secret. Un secret qu'elle partage avec des milliers de japonais, mis au rang de la société depuis plus de cinquante ans.
Je ne vous en dis pas plus car cela serait vous gâcher le plaisir de la lecture mais on en apprend alors un peu plus sur une partie de l'histoire du Japon.
Cette société tellement rigide, qui met un poids d'honneur à ne jamais laisser paraître la moindre émotion en oublie parfois qu'il faut parfois aller de l'avant et dépasse ses apprioris.
Et c'est que Tokue, tout au long de l'histoire défend. Elle qui a vécu une vie de terribles malheurs a décidé de prendre la vie comme elle vient, toujours du bon côté, avec allant et confiance.
Cette vieille dame a fait de sa vie de recluse une vie de petits plaisirs qu'elle souhaite partager avant de mourir.
Sa rencontre avec Sentarô va bouleverser le jeune homme mais aussi une jeune étudiante du nom de Wakana. Tous deux s'attacheront à cette vieille dame et apprendront à comprendre son passé.
Tokue les aidera à voir leur avenir sous un jour meilleur et poussera Sentarô à dépasser cet état de looser dans lequel il se complait.
C'est une merveilleuse histoire, pleine de saveurs et d'émotions que je refermée avec les larmes aux yeux.
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