Les délices de Tokyo

Petit roman court mais délicieux, sans jeu de mot. de la littérature japonaise qui rappelle Murakami avec 1Q84 et son héroïne dont le prénom signifiait "petit pois". Là on est plutôt dans les haricots mais c'est le même ton presqu'onirique. Ceux qui aiment faire la cuisine vont se régaler avec ces descriptions subtiles jusque dans les moindres détails. D'ailleurs cette préparation des haricots est un véritable art de vivre puisqu'elle conduit le héros à remettre en cause la sienne (de vie). Et il n'est pas très sympa le bonhomme au début. Il faut vraiment tte l'insistance de la petite grd-mère pour qu'il évolue. Cette grd-mère quel personnage attachant! Mystérieuse au début elle inspire ensuite une terrible pitié quand on découvre son histoire. Je ne connaissais pas ce fait historique dont elle a fait les frais mais j'ai été horrifiée de la découvrir. Sans spoiler, son destin a été d'une injustice absolue. Et la voilà pourtant en train de répandre le bonheur autour d'elle, de confectionner ses patisseries, de profiter de chaque petits instants sans plainte ni amertume. Elle a tout compris de l'existence cette mamie japonaise. Bien sûr on se doute de la fin, triste mais qui reste paisible, presque douce. J'ai enlevé 1/2 étoile seulement car j'ai eu une petite frustration concernant le héros dont l'histoire se termine un peu en queue de poisson. Sinon un très beau moment de lecture tout en finesse et en poésie.