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Critique de Ichirin-No-Hana


Les délices de Tokyo est le genre de lecture qui fait grand bien et que l'on a envie de déguster en lisant seulement dix pages par dix pages de peur de quitter cet environnement tellement agréable.

Sentarô est un jeune homme au caractère un peu bougon qui s'occupe d'une petite échoppe de dorayaki, pâtisserie japonaise composée (en gros) de deux pancakes reliés par une pâte aux haricots rouges. Un jour comme un autre, une septuagénaire se présentera à sa porte et lui proposera de travailler pour lui. Tokue est une mamie un peu originale qui a les mains déformées mais saura montrer une véritable passion pour la confection de pâtisserie, ce qui manque cruellement à Sentarô. En montrant à Sentarô comment confectionner des dorayaki artisanalement, Tokue permettra le succès au magasin. Au contact de cette personne, Sentarô reprendra également goût à sa vie et au travail qu'il fait. Mais c'est sans compter sur les rumeurs qui vont être lancées concernant la déformation des mains de Tokue, ce qui va vite poser problème…

Ce roman, au premier abord centré sur la cuisine et sur les relations intergénérationnelles, traitera cependant d'un thème auquel je ne m'attendais pas du tout et m'aura appris de nombreuses choses. Tokue est une femme que l'on admire d'autant plus lorsque l'on apprend son histoire et les conditions de vie dans lesquelles elle a vécu. La relation qu'elle créera avec Sentarô et Wakana, jeune adolescente, est très touchante. Tokue saura redonner confiance à ces deux personnages qui en manque énormément. Malgré sa vie difficile, Tokue est un personnage qui nous offre un message émouvant et plein d'espoir. C'est un personnage qui m'a profondément marqué et me marquera encore pendant un moment.

En plus de cela, Les Délices de Tokyo nous offre une ambiance particulière. Quoique que l'histoire se passe à Tokyo, on est plongé malgré tout dans des paysages assez ruraux : il est souvent question des fameux cerisiers en fleurs et les personnages se baladent souvent dans des lieux très boisés. La conception des pâtisseries prend une place assez importante au début du roman et l'on a vraiment l'impression de sentir les odeurs de cuisine tout le long de la lecture. Durian Sukegawa nous offre donc un environnement où l'on se projette complètement, on a plus qu'une envie : aller sur place et déguster ces délicieux dorayaki !

Les Délices de Tokyo fut une lecture sans faute pour moi. Ce roman est très émouvant et nous fait nous poser des questions (notamment sur le regard que l'on porte sur les autres). On s'attache très rapidement aux différents personnages et on regrette que le roman soit aussi court.
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