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Critique de cedratier


« L'enfant de la haute mer » Jules Supervielle (Folio 158 pages)
Écrites en 1931, huit nouvelles d'un auteur que je n'avais jamais lu - mais n'avais-je pas appris l'un ou l'autre poème de lui durant ma scolarité du primaire ? Juste le souvenir du nom.
Impossible à résumer, ces brèves convoquent l'onirisme, le fantastique, le surréalisme, parfois une certaine religiosité, et ici ou là une touche d'humour, aucune n'est réellement ancrée dans la réalité. On aime ou pas, moi je n'ai pas vraiment ressenti d'émotion. Une enfant qui vit dans un village impalpable et visible par elle seule, désert et irréel sur l'océan ; une parisienne qui se jette dans la Seine et finit, âme désincarnée, par être accueillie par les fantômes des profondeurs maritimes ; le boeuf et l'âne qui veillent très humainement sur Jésus dans la crèche, sans oublier de philosopher ; un indien promis au destin de cacique, mais qui défiguré, est rejeté par sa promise ; un jockey qui se transforme en son propre cheval… Et dans ces textes truffés d'ombres immatérielles l'on découvre que les morts ne sont pas forcément meilleurs que les vivants. Et d'ailleurs la mort est quasi présente partout dans ce recueil.
Il y a de jolies tournures de phrases, l'écriture est imprégnée d'une atmosphère poétique, mais ça n'a pas été suffisant pour m'embarquer, ni même me faire rêver un tant soit peu. Comme si cette forme de littérature, très datée, n'avait pas vraiment résisté au temps.
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