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Critique de Arimbo


Supervielle, contemporain des surréalistes et en marge de ce mouvement, et de ce fait, sans doute, moins bien connu, moins "médiatique", est un poète merveilleux, poète de l'énigme: du temps, de la mort, de l'amour, de l'univers....Une poésie pleine de mystère, au rythme lent et fluide, mais aussi une poésie humaniste, de la fraternité et de la tendresse.
Je rejoins les autres critiques: il reste méconnu, c'est dommage, mais notre époque chargée d'immédiateté, inondée par les médias et les réseaux sociaux, sait elle encore prendre le temps de se laisser porter par des vers comme ceux de ce petit poème appris par coeur:
"Me faut il tant de jours pour qu'un jour je délivre
Ce qui se précisait en moi comme en un livre
Et pour qu'à la lumière affleure l'être obscur
Qui volait dans le noir comme un oiseau futur
Oui, d'un vol à venir je forme le présent
En le faisant sortit d'un passé nonchalant
Et voici mon toujours qui débarque à ma plume
Avec ce qu'il y faut de soleil et de brume."

Et tant d'autres poèmes magnifiques, dont les Chevaux du Temps, cité par une autre Babeliote. ou encore ce merveilleux poème cité par Daniel Pennac dans Chagrin d'Ecole...et qui commence ainsi,
" Ne touchez pas l'épaule
Du cavalier qui passe.
Il se retournerait
Et ce serait la nuit.....
Et qui pour moi évoque irrésistiblement ces hommes porteurs de malheur, si nombreux de tout temps, et avec lesquels ils ne faut jamais composer...
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