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Critique de fanfanouche24


En flânant dans une de mes librairies préférées (dans ma ville), "Caractères"... j'ai été attirée par ce texte de François Sureau...de par son sujet.

Charles de Foucault est un destin qui m'a fascinée toute jeune... avec ses sortes de BD... présentant la vie des saints en vignettes couleur sépia...qui accentuait le réalisme de chaque parcours...
Celui de ce Père du désert avait bouleversé mon imagination... Ce que j'ignorais encore c'est qu'un grand nombre d'années plus tard... je ferai une découverte extraordinaire, en exerçant mon travail de catalographe en livres anciens...Tombant sur deux ouvrages des plus impressionnants:
son dictionnaire touareg, ainsi que ce travail gigantesque d'érudition de retranscription de poésies touaregs...
Ainsi j'ai choisi ce récit de François Sureau, que je lis pour la toute première fois...pour approfondir et "re-parcourir" la vie si atypique et étrange de cet homme, marqué tout enfant par son père, tombant dans la démence...

"S'il est parti si loin, c'est pour avoir découvert d'abord avant d'entendre un autre appel- qu'il n'était pas fait pour vivre parmi ceux de son pays.Dès sa jeunesse, malgré le ton parfait de ses lettres, et cette sensibilité si accordée au style de son temps, on voit chez Foucauld une sorte d'étrangeté. Très tôt, il n'a été chez lui nulle part, pas même chez les militaires, dont plus tard d'ailleurs, aux colonies, il jugera parfois sévèrement la conduite " (p. 99)

François Sureau écrit avec beaucoup de justesse et de précision, le parcours de Charles de Foucauld, son existence, ses doutes, ses amours, son extrême solitude au fond du désert, ainsi que son travail titanesque sur la langue et les coutumes touaregs....

"A lire sa correspondance, on comprend qu'il n'a pas seulement voulu étudier la langue touareg pour préparer l'évangélisation, mais aussi pour elle-même et pour ce qu'elle lui apprenait des habitants du désert. "(p. 70)

"Des Touaregs il a aimé l'honneur, la réserve, la poésie et la fidélité mais ne s'est pas raconté d'histoires, au spectacle de l'injustice faite aux plus pauvres, de la dureté des cœurs, de la famine, du servage, des razzias. (...)
Les témoins ont tous remarqué que son indulgence sans limites pour les déshérités se doublait d'une raide sévérité pour les puissants. (p. 52) "

Comme je le disais précédemment, c'est la première lecture de cet auteur, qui me donne envie de découvrir ses autres sujets de prédilection...
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