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En flânant dans une de mes librairies préférées (dans ma ville), "Caractères"... j'ai été attirée par ce texte de François Sureau...de par son sujet.

Charles de Foucault est un destin qui m'a fascinée toute jeune... avec ses sortes de BD... présentant la vie des saints en vignettes couleur sépia...qui accentuait le réalisme de chaque parcours...
Celui de ce Père du désert avait bouleversé mon imagination... Ce que j'ignorais encore c'est qu'un grand nombre d'années plus tard... je ferai une découverte extraordinaire, en exerçant mon travail de catalographe en livres anciens...Tombant sur deux ouvrages des plus impressionnants:
son dictionnaire touareg, ainsi que ce travail gigantesque d'érudition de retranscription de poésies touaregs...
Ainsi j'ai choisi ce récit de François Sureau, que je lis pour la toute première fois...pour approfondir et "re-parcourir" la vie si atypique et étrange de cet homme, marqué tout enfant par son père, tombant dans la démence...

"S'il est parti si loin, c'est pour avoir découvert d'abord avant d'entendre un autre appel- qu'il n'était pas fait pour vivre parmi ceux de son pays.Dès sa jeunesse, malgré le ton parfait de ses lettres, et cette sensibilité si accordée au style de son temps, on voit chez Foucauld une sorte d'étrangeté. Très tôt, il n'a été chez lui nulle part, pas même chez les militaires, dont plus tard d'ailleurs, aux colonies, il jugera parfois sévèrement la conduite " (p. 99)

François Sureau écrit avec beaucoup de justesse et de précision, le parcours de Charles de Foucauld, son existence, ses doutes, ses amours, son extrême solitude au fond du désert, ainsi que son travail titanesque sur la langue et les coutumes touaregs....

"A lire sa correspondance, on comprend qu'il n'a pas seulement voulu étudier la langue touareg pour préparer l'évangélisation, mais aussi pour elle-même et pour ce qu'elle lui apprenait des habitants du désert. "(p. 70)

"Des Touaregs il a aimé l'honneur, la réserve, la poésie et la fidélité mais ne s'est pas raconté d'histoires, au spectacle de l'injustice faite aux plus pauvres, de la dureté des cœurs, de la famine, du servage, des razzias. (...)
Les témoins ont tous remarqué que son indulgence sans limites pour les déshérités se doublait d'une raide sévérité pour les puissants. (p. 52) "

Comme je le disais précédemment, c'est la première lecture de cet auteur, qui me donne envie de découvrir ses autres sujets de prédilection...
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On ne peut pas dire qu'il s'agit d'une biographie de Charles de Foucauld, mais plutôt de tranches de la fin de sa vie, particulièrement dans les jours qui ont précédé son assassinat. Ce livre est assez court, il donne néanmoins une idée du contexte dans lequel se sont déroulés ces événements.

Et puis, surtout sans doute, l'auteur s'applique à donner et même à transmettre un ressenti du personnage mystérieux que fut Foucauld. Ce sont de petits aperçus biographiques qui constituent ce livre et qui permettent de comprendre comment s'est forcé son engagement et ce choix de vie parmi les Touaregs.

Le plateau de l'Assekrem est assurément un lieu mythique, chargé d'une attirance que nous pourrions tous ressentir si nous l'approchions. Pour ma part, je ne l'ai fait qu'à travers les lectures ou, mieux encore, les récits d'amis qui y ont séjourné plusieurs semaines, seuls avec le vent, laterre et le ciel, confrontés à l'immense de la création.

Alors, pour Foucauld, appel du désert ou appel de Dieu ? François Sureau cherche des explications qui ne m'ont pas satisfait. Comme Saint Augustin ou François d'Assise, ces hommes ont réalisé un cheminement mystérieux qui n'appartient qu'à eux et qu'ils seraient les seuls à pouvoir vraiment expliquer.

L'écriture érudite de François Sureau m'a paru quand même manquer de simplicité pour commenter la vie d'un homme qui avait choisi isolement et dénuement complets pour approcher à sa manière le divin tel qu'il pouvait le ressentir.
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« Je ne pense plus voyager » François Sureau (Gallimard 140 pages)
Je ne connaissais rien de la vie de Charles de Foucauld, hors sa conversion sur le tard qui, après une carrière militaire, le conduira à la fin de ses jours vers une cabane d'ermite au fond du Sahara, non loin de Tamanrasset. Malgré de belles qualités d'écriture, cette biographie pointilliste qui cherche à nous livrer par petites touches successives ce qui a fait le sens de son engagement ne m'a guère fait apprécier le personnage. Pas plus le « gros garçon triste, abreuvé de cognac puis mariné dans l'eau d'Evian, toujours amoureux de ses aises », « vieil enfant bien élevé », que l'officier « vieux briscard de haute taille, barbu jusqu'aux yeux (…) sabrant sans pitié les cavaliers rouges d'Abd El-Kader », ni que le converti et militant catholique sans troupe que sa solidarité tardive affichée avec les plus humbles ne déssille d'un regard colonisateur. Certes ici ou là on trouve quelques trop rares détails sur les Touaregs, l'apparente liberté des femmes non voilées quand les hommes « masquent leur bouche pour dompter leurs vaines paroles », leur poésie (et il y avait de quoi approfondir cet aspect que Charles de Foucauld a largement travaillé) mais le désert (et ce qu'il provoque comme appel) qui aurait pu être un personnage à part entière reste absent, autant que les questions d'exil. Quant à la surprise fondamentale dans la rencontre de l'autre, François Sureau parait tourner autour plus que l'approfondir vraiment. Ce livre semble surtout un prétexte à l'auteur, énarque, membre du Conseil d'Etat puis avocat, pour afficher ses belles lettres classiques dans un vocabulaire châtié, inondant son texte de références nombreuses et de digressions cultivées, dignes d'un cénacle littéraire de la fin du XIXème siècle.
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Cette biographie de Charles de Foucauld est très documentée et écrite avec une passion communicative. La langue est riche et le texte se lit admirablement, mais l'émotion de la quête spirituelle de l'ermite cède trop souvent le pas sur des propos confinés dans une gaine dévotieuse, voire théologique. François Sureau convoque de nombreuses références pour comparer voire expliquer les bouleversements et le cheminement religieux de la vie de Charles de Foucauld mais à mon sens, il oublie une chose essentielle : l'appel du désert peut aussi primer sur l'appel de Dieu. J'en veux pour preuve les quelques lignes décevantes sur l'ermitage de l'Assekrem, visité il y a 40 ans dans le cadre d'une expédition à la Nicolas Bouvier... L'Assekrem, ce n'est pas qu'un piton rocheux balayé par les vents. C'est un lieu magnétique, magique, à la beauté foudroyante, avec une dimension temporelle extrêmement forte, à égalité avec la spirituelle.
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Au-delà de la très belle évocation, juste, mesurée, sensible, de Charles de Foucauld, il importe de considérer Je ne pense plus voyager comme le livre où François Sureau, s'il ne dit sans doute pas encore adieu à la littérature, nous invite à nous déprendre radicalement de ses charmes.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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J'aurais souhaité que ce récit me transporte dans le silence du désert. Cela s'est produit, mais pas assez longtemps pour en ressentir la chaleur. J'ai pensé refermer le livre trop bavard.
Alors que je ne m'y attendais pas, dans le deuxième moitié du livre, la biographie de Charles de Foucault s'est mise en marche, depuis son enfance qui est une clé pour le comprendre. Finalement, ce récit de vie permet de s'approcher de cet homme que l'histoire idéalise peut être trop.
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Déçu non par le sujet mais une écriture peu fluide.
Les phrases doivent être souvent relues.
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément" Fenelon.
J'aime bien les propos de Sureau mais comme dans ses éditoriaux de "La Croix" l'accouchement des phrases est douloureux.
Je n'ai pas voulu aller jusqu'au bout.
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