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Critique de Pois0n


Après deux tomes suivant le même schéma, ce troisième opus de Fort Boyard avait tout intérêt à innover pour ne pas s'enliser. Or, étant donné la présence d'une méduse sur la couverture, on devine d'emblée que l'histoire de Blaise et Médusa n'est *toujours pas* terminée...

Avec « Les monstres de Fort Boyard », la série assume plus que jamais son orientation SF, cette fois au détriment total de l'aventure. Certes, on retrouve toujours la présence d'épreuves emblématiques de l'émission, qui plus est différentes de celles déjà aperçues dans les autres tomes, mais de façon tout à fait anecdotique. Fort Boyard s'éloigne de plus en plus du côté « fanfic » qui caractérisait le tout premier tome, il ne s'agit plus d'une adaptation mais bien d'une oeuvre distincte, prenant simplement pour cadre Fort Boyard, « le lieu ». En soi, les évènements narrés pourraient presque se passer ailleurs sans que ça ne fasse grande différence.

Côté histoire, il est donc, pour la troisième fois consécutive, question de transformation d'humains en créatures marines et inversement. Mais cet aspect qui jusque-là n'était pas directement exploité dans les tomes en est ici placé au coeur. Et, curieusement, en abandonnant tout réalisme, Alain Surget est parvenu à rendre son récit plus cohérent. Fini de tourner autour du pot, cette fois, on met directement les pieds dans le plat.

Le renouvellement se fait également du côté des protagonistes : Émilie, Jérôme et Damien s'effacent au profit de leur cousine Capucine et de Mathias ! Une vraie bonne idée, d'autant que la dynamique entre les deux personnages fonctionne plutôt bien. Si le mot « autisme » n'est toujours pas prononcé et que voir Mathias surnommé « le Quasimodo » dans la narration – jamais de la part des personnages, encore heureux ! – agace de plus en plus, au moins le jeune homme a-t-il droit à un vrai beau rôle, en plus de commencer à s'émanciper de sa famille toxique. Enfin, Gédéon est un chat plus crédible que jamais !

Si les deux autres tomes présentaient une fin relativement fermée, cette fois, sans parler de cliffhanger, on a droit à une conclusion laissant la porte grande ouverte sur la possibilité de poursuivre l'histoire sur la même lancée. A moins que l'auteur ne décide d'orienter son récit vers d'autres horizons... seul le tome 4 nous le dira !
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