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Critique de PhilippeCastellain


Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions Soleil pour cet envoi, ma deuxième participation à l'opération Masse Critique.

Le personnage de Sherlock Holmes reste une source d'inspiration inépuisable. Films, séries, livres, bandes dessinées… le célèbre deerstalker n'a pas fini d'arpenter les bords de la Tamise ! Cette nouvelle aventure se démarque cependant de la plupart des productions par sa volonté de réencrer le personnage dans son contexte historique – le peu de référence temporelle dans les romans est d'ailleurs peut-être l'une des raisons du succès du personnage.

Première idée intéressante, Holmes fait face à un véritable personnage, ou plutôt une énigme historique : Jack-talons-à-ressort, qui terrifia l'Angleterre entre les années 1837 et 1870. Décrit comme un personnage maigre au visage diabolique capable d'effectuer des bons gigantesques, il fut l'auteur d'une vague d'apparition et d'agressions qui défrayèrent la chronique et restèrent inexpliquées. L'hypothèse la plus probable (surtout au vu de la diversité des témoignages et des apparitions aux quatre coins de l'Angleterre) reste qu'il s'agit d'affaires différentes, reliées entre elles uniquement par une certaine étrangeté dans les agressions, la vox populi et la psychose ambiante ayant faite le reste.

On remarque également l'accumulation de références littéraires (un univers qu'on notera que le personnage d'origine ne côtoie absolument pas) avec les apparitions d'Oscar Wilde et Toulouse Lautrec. Mais la référence la plus notable reste incontestablement celle au chef d'oeuvre de Fritz Lang ‘'M le maudit'' : c'est finalement la pègre de la ville qui prend en chasse le meurtrier, toute cette affaire rendant la police vraiment trop collante, ce qui nuit à leurs affaires. Mais alors qu'il s'agit dans le film d'une claire allusion à la montée du nazisme (milices se substituant à la police, tribunal bidon…) il s'agit ici d'une sorte de congrès révolutionnaire associant ouvriers, voleurs et prostituées dans un idéal marxiste !

J'ai personnellement trouvé un peu lourd ce point de vue ‘'prolétarien'', qui oppose un lupenprolétariat allié aux ouvriers dans la guerre de classe (pas précisément le point de vu de Marx) contre une aristocratie victorienne dont on phantasme lourdement les débauches (en réalité plutôt ternes). Mais la lecture n'en a pas moins été plaisante et haletante.
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