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Critique de Bellonzo


C'est la première fois que je lis le Suisse alémanique Martin Suter.Cet auteur a souvent bonne presse et j'ai pris un titre à la B.M.,un peu au hasard. Hasard marrant car c'est la première fois que le héros d'un roman,en l'occurrence une héroïne,est une collègue.J'ai donc suivi avec intérêt la saison de Sonia, kinésithérapeute,dans un hôtel alpin de remise en forme,en Engadine, Suisse, l'Hôtel Ganander.Ma jolie consoeur,en pleine dépression suite aux violences de son mari maintenant en taule,va vite prendre conscience qu'un village de cure helvétique peut receler bien des surprises.Les curistes sont assez rares en ce début de saison et l'accueil du personnel pas plus que celui des villageois ne sont des plus chaleureux.

Peut-être hypersensibilisée par ses récents traumatismes moraux,Sonia se découvre de drôle de sensations.On dirait qu'elle sent les couleurs,qu'elle voit les sons.Un peu tourneboulée aussi par cette inscription sur une voiture "Le diable de Milan", elle apprend que ce n'est qu'une comptine,un peu étrange et qui semble avoir des échos sur les jours plutôt mornes de la station thermale.Une horloge qui sonne douze coups à cinq heures du matin,une fleur dans le hall qui se dessèche en quelques heures,des bizarreries dans l'univers ouaté et high-tech de l'espace-forme de l'Hôtel Ganander.

Martin Suter s'y entend pour installer son climat d'inquiétude et de mystère. de plus aucune surenchère d'hémoglobine,ce qui est devenu assez rare.Mais là où l'écrivain suisse le plus vendu actuellement excelle,c'est dans la peinture de la vallée,et dans l'observation de la nature et du climat,parfois idylliques mais qui s'encolèrent très vite,comme si sous l'apparente nonchalance helvétique il n'y avait pas que les coffres des banques à contenir de l'explosif.
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