AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,41

sur 104 notes
5
2 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Pour échapper à sa belle-famille Sonia trouve un boulot comme physiothérapeute à l'hôtel Garmander. C'est avec quelques bagages et Pavarotti, une perruche, qu'elle se rend dans cet hôtel de luxe à Val Grisch en Suisse Romande, une station un peu à l'écart des endroits touristiques. Peu de clients sont présents, la saison n'a pas encore vraiment démarré, une bonne occasion de découvrir le village, ses collègues et les installations ultramoderne de l'endroit.
Mais sur place rien ne va se passer comme prévu. Dans la confortable salle de lecture elle trouvera sur une desserte un vieil ouvrage usé "le Diable de Milan". A Première vue un livre de contes mais quelques lignes attirent son attention, des lignes qui se trouvent être en rapport avec des incidents survenus lors de son début de séjour.
Un bouquin qui se trouve très vite entouré de mystère avec une ambiance un brin angoissante. Un très bon suspense ou l'on soupçonne à tour de rôle tous les intervenants qui se présentent dans la vie de Sonia. Ne restera pas comme un immense chef d'oeuvre mais comme un très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          500
Sonia Frey est une femme qui a besoin de fuir son passé.
Pour prendre un nouveau départ, elle s'exile dans un village alpin suisse où elle occupe un emploi saisonnier de physiothérapeute pour un hôtel réservé à une clientèle fortunée.
Déjà fortement perturbée par ses soucis conjugaux, elle est en plus en pleine confusion sensorielle car son cerveau a été légèrement détraqué par la prise récente d'un hallucinogène qui décuple sa capacité synesthésique. Ses sens tourneboulés la rendent hypersensible à toutes sortes de perceptions.
Quand des événements étranges viennent perturber la vie tranquille de l'hôtel, la paranoïa que ressent Sonia dans son nouvel environnement s'accentue. D'autant plus que pour elle, ces faits semblent s'inspirer directement d'un conte intitulé "Le diable de Milan". Au début personne ne la croit mais lorsque les événements deviennent plus violents, la théorie de Sonia ne semble plus aussi farfelue qu'il n'y parait…

Je me suis laissée entrainer sans peine dans ce thriller bien ficelé et bien écrit, parfait pour un bon moment de détente. S'accordant parfaitement à l'esprit des lieux, le suspens porté par un constant climat d'inquiétude, est diablement bien distillé. Sur le thème de la nature de la réalité et de la perception, de la façon dont les gens voient les choses différemment sans qu'aucune version en soit moins réelle, ce roman réussit à captiver tout au long de la lecture. J'ai juste été irritée par l'irruption régulière de sms, envoyés et/ou reçus par on ne sait qui, et dont le sens m'a paru impénétrable. Et s'il y a bien une chose que je déteste, c'est de ne pas comprendre ce que je lis ! Il m'aura quand même fallu arriver à la moitié du roman pour percuter... Mais bon, comme ce procédé semble inhérent au genre, il faut bien accepter de ne pas pouvoir tout décrypter immédiatement pour que la curiosité reste en éveil.
Commenter  J’apprécie          200
On a là du Suter "pur jus". A déguster avec un bon cognac et bien installé dans son fauteuil favori. On laisse alors l'ambiance doucement se mettre en place et on est alors piégé, victime consentante du Suisse.

L'ambiance ici est plutôt sombre avec une pointe d'humour, à rechercher du côté de certains films de Pascal Thomas (et pas d'Hitchcock comme le laisse penser un 4è de couverture racoleur). La montagne Engadine de Suter n'est pas très colorée et son climat est froid et gris.
Sonia, la physiothérapeute qui fuit un mari violent trouve refuge dans ce palace isolé. Des événements étranges, voire loufoques surviennent qui semblent en lien avec une légende locale : le Diable de Milan.
Si l'intrigue n'est pas sans intérêt, le charme opère surtout par l'atmosphère créée par l'auteur : un mélange de mystère et de personnages attachants.

A lire d'une traite
Commenter  J’apprécie          100
Ah, voilà un roman d'ambiance qui nous fait inévitablement penser à Hitchcock ou à un roman de Daphné du Maurier. Un style agréable qui crée une atmosphère oppressante. Il se passe des choses étranges dans cet hôtel qui semble suspendu hors de l'espace et du temps; le diable de Milan hante peut-être ces lieux.
je n'ai mis que 3 car j'ai deviné la chute bien trop tôt.
Lien : http://ratdebiblio.overblog...
Commenter  J’apprécie          60
Sonia est une physiothérapeute qui vient s'installer dans un hôtel de montagne rénové qui accueille ses premiers clients. Imaginez une bâtisse un peu gothique, des piscines et des bains, un paysage embrumé et Sonia qui y arrive alors qu'elle est mal remise d'un divorce difficile. Ce roman est très efficace dans le genre thriller psychologique : l'auteur prend bien le temps d'installer le personnage principal, ses émotions, ses sensations bizarres, les lieux, tout en distillant des petits moments angoissants… Il fait apparaître tour à tour à Val Grisch et aux alentours des habitants vaquant à leurs occupations, mais on ne sait pas s'ils représentent une menace ou non… Sonia est certes fragile et perturbée par une récente séparation dont on apprend petit à petit les tenants et les aboutissants, mais il se passe tout de même des choses qui ne semblent pas être nées de son imagination.
Très prenant, bien écrit, il se lit d'une traite. La fin est peut-être un peu moins réussie, mais on le lui pardonne volontiers !
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce roman noir, l' ancien journaliste suisse Martin Suter peint avec brio un univers confiné et mystérieux, où l'âme des habitants se reflète dans un ciel changeant, lourd de menaces: le style est sobre, les petits paragraphes s'enchaînent, laissant des vides que le lecteur comble au fur et à mesure des informations collectées çà et là, ménageant un suspense subtilement distillé.
L'atmosphère est feutrée, un peu étouffante: extrait de la page 268:
"Soudain, comme si le vent gonflait un rideau de porte, le blanc dans lequel elle regardait fixement se souleva. Au-dessus d'elle s'ouvrit un ciel bleu glace. Au-dessous d'elle, Val Grish semblait plongé pour toujours dans une mer de brume.
On aurait dit qu'elle était passée par une écluse blanche, dans une autre réalité éclairée par un soleil vif et étranger.
Le temps s'était immobilisé. Rien ne bougeait. le premier mouvement que perçut Sonia fut le vent glacé. Puis elle vit le nuage qui avançait dans son sillage. Il glissa vers elle et dissimula de nouveau le monde dans lequel Sonia, l'espace d'un instant, avait pu porter le regard."
Autre extrait montrant avec quelle dextérité l'auteur crée cette ambiance mystérieuse si prenante: extrait d'un dialogue de la page 284:
"Parfois, tout me paraît tellement singulier. Ça ne t'arrive jamais? Tu es assis quelque part et brusquement tout se transforme. Les choses les plus familières deviennent soudain étranges et menaçantes. Et puis tu as le sentiment qu'il y a autre chose, une autre présence..."
Lien : https://legereimaginarepereg..
Commenter  J’apprécie          30
Premier livre que j'ai lu de Martin Suter, et ce fut une très bonne surprise. Original, bien écrit. Une atmosphère bien particulière. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          31
C'est la première fois que je lis le Suisse alémanique Martin Suter.Cet auteur a souvent bonne presse et j'ai pris un titre à la B.M.,un peu au hasard. Hasard marrant car c'est la première fois que le héros d'un roman,en l'occurrence une héroïne,est une collègue.J'ai donc suivi avec intérêt la saison de Sonia, kinésithérapeute,dans un hôtel alpin de remise en forme,en Engadine, Suisse, l'Hôtel Ganander.Ma jolie consoeur,en pleine dépression suite aux violences de son mari maintenant en taule,va vite prendre conscience qu'un village de cure helvétique peut receler bien des surprises.Les curistes sont assez rares en ce début de saison et l'accueil du personnel pas plus que celui des villageois ne sont des plus chaleureux.

Peut-être hypersensibilisée par ses récents traumatismes moraux,Sonia se découvre de drôle de sensations.On dirait qu'elle sent les couleurs,qu'elle voit les sons.Un peu tourneboulée aussi par cette inscription sur une voiture "Le diable de Milan", elle apprend que ce n'est qu'une comptine,un peu étrange et qui semble avoir des échos sur les jours plutôt mornes de la station thermale.Une horloge qui sonne douze coups à cinq heures du matin,une fleur dans le hall qui se dessèche en quelques heures,des bizarreries dans l'univers ouaté et high-tech de l'espace-forme de l'Hôtel Ganander.

Martin Suter s'y entend pour installer son climat d'inquiétude et de mystère. de plus aucune surenchère d'hémoglobine,ce qui est devenu assez rare.Mais là où l'écrivain suisse le plus vendu actuellement excelle,c'est dans la peinture de la vallée,et dans l'observation de la nature et du climat,parfois idylliques mais qui s'encolèrent très vite,comme si sous l'apparente nonchalance helvétique il n'y avait pas que les coffres des banques à contenir de l'explosif.
Commenter  J’apprécie          30
Encore un bouquin retardataire de cet été, qui sera donc expédié un peu rapidement.

J'avais déjà lu un premier roman de Martin Suter, Small world, que j'avais trouvé sympathique, et plutôt pas mal construit. L'histoire tourne autour d'un homme, au service de la même famille depuis de nombreuses années, atteint de la maladie d'Alzheimer. La matriarche de la famille le met à l'écart, et est bien résolue à le faire taire. Quel secret détient-il sur la famille ? Comment réussira-t-il à percer le voile de ses souvenirs ? Un roman qui m'a touché par ce traitement de la maladie, finalement pas encore très courant en littérature, et qui m'a permis d'apprendre plein de choses.

Le diable de Milan est un peu dans le même genre. On retrouve au coeur du roman une petite énigme pas si tarabiscotée et presque crédible, qui stimule la lecture autour du problème de sa résolution. le style n'a pas de grande prétention, mais il est relativement efficace, et, en définitive, tout cela se lit très bien.

Evidemment, le sujet n'est pas grand chose à voir. Une jeune femme immensément riche a racheté et rénové un hôtel dans les Alpes suisses. Elle a constitué une équipe de choc apte à faire tourner ce palace de grand luxe façon "remise en forme" ; parmi le personnel, Sonia, une physiothérapeute, qui est le personnage que l'on suit, essaye, entre deux hallucinations, de refaire sa vie en décrochant de l'acide. Très vite, les travailleurs de l'hôtel se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond dans le fonctionnement de l'hôtel. Les actes malveillants et pour le moins mystérieux se multiplient de manière inquiétante : qui peut bien avoir intérêt à empêcher le développement de l'hôtel ?

Sans être très brillant, c'est un roman bien sympathique, parfois pour l'été ou un week-pluvieux. Un moment de délassement pas désagréable en perspective ; quelques retournements un peu prévisibles, mais la plupart du temps une lecture rythmée par des rebondissements presque à la manière d'un feuilleton. Une fin pas nécessairement convaincante, mais cela c'est à vous de voir. Une ambiance malgré cela curieuse, entre ennui, morosité et atonique, qui évoque un peu le grinçant film "Bienvenue à Cadavres-les-Bains", un espèce de polar autrichien totalement décalé.

Si vous avez aimé le diable de Milan, vous pouvez essayer, du même auteur, Lila, Lila.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          20
La belle Sonia sort tout juste d'un mariage que l'on devine tumultueux. Elle fuit la ville pour aller travailler comme physiothérapeute dans un hôtel de luxe niché dans les Grisons. Venue pour y trouver le calme et une forme de paix intérieure, elle va peu à peu renouer avec ses angoisses. L'atmosphère lourde de ce village brumeux, les événements étranges qui surviennent à l'hôtel – curieux mélange de vieux manoir et d'espace ultra-moderne – vont plonger notre instable héroïne au coeur d'une angoissante intrigue. Un ficus qui perd ses feuilles en une nuit, une piscine rendue incandescente, un perroquet noyé dans un aquarium. Autant d'actes apparemment inexplicables. Sonia, au détour d'une lecture, semble pourtant trouver un début d'explication : tout cela serait la mise en scène d'une vieille légende, celle du « Diable de Milan ». Mais dans quel but ? La jeune femme apprendra à ses dépens qu'il ne faut pas se fier aux apparences et que le diable peut se cacher n'importe où.

La force de ce thriller psychologique réside dans l'atmosphère grise et angoissante que fait naître la plume de Martin Suter. Dès le début, les troubles de la perception dont souffre l'héroïne plonge le lecteur dans un monde oscillant entre réalité et hallucinations. le temps maussade et pesant, les pics des montagnes de l'Engadine, la part de mystère de chacun des personnages, le parfum de vieille légende des événements, tout contribue au suspense. Jusqu'au dénouement déroutant. du grand art que n'aurait certainement pas renié le maître du suspense Alfred Hitchcock.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (206) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2874 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}