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Critique de Yassleo


Pour mon premier Maud Tabachnik, on ne peut pas dire que ce soit le feu d'artifice à tous les étages mais sachant que je l'ai lu d'une traite, j'en conclus que j'ai aimé.

Un été pourri a surtout la particularité de présenter la rencontre de deux héros récurrents de Tabachnik, le policier Sam Goodman et la journaliste Sandra Khan. Pour faire court sur l'histoire, comme dans tout roman policier, on trouve des meurtres sordides (sordide pour égorgé et émasculé me paraît le mot juste), des victimes (ingrédients de base du meurtre) et des suspects à foison.
La capillotétratomie (mot compte triple) de l'intrigue ne m'a pas gênée plus que ça, car dans ma large générosité du jour, j'accorde le bénéfice du doute à Tabachnik qui débutait dans l'écriture de policiers. Toutefois ma bonté ayant ses limites, je boycotte vigoureusement le dénouement improbable. Dommage de ne rien pouvoir dévoiler mais là tu pousses le bouchon un peu trop loin Maud.

Au-delà de cette enquête, aussi glauque et inepte soit-elle, l'auteure affectionne particulièrement de s'attarder sur les rapports hommes/femmes. Et autant dire qu'il ne fait pas bon être un mâle dans ce bouquin... Méprisés, moqués, bafoués, rejetés, ces messieurs en prennent pour leur grade. Des dialogues savoureux à souhait, acerbes et cyniques, participent à mettre en avant ses sempiternels incompréhensions et conflits entre les deux sexes. L'analyse est rude, l'homme est maltraité, mais l'auteur s'excuse de ses clichés machistes véhiculés tout le long du livre en créant des personnages masculins aux profils à l'exact opposé. Toutefois un point me turlupine: pourquoi la présence d'autant de sexe dans ce roman?? J'avoue ne pas bien déceler l'utilité de tous ces détails érotiques dans ce petit polar. Y a probablement un truc qui m'a échappé, mais les scènes chaudes dans lesquelles le flic s'envoie l'avocate, je m'en fous un peu. Sinon j'aurai choisi de lire cinquante nuances de machin-truc tant qu'à faire.

Le point le plus positif reste finalement la qualité de l'écriture de l'auteur et cette volonté de ne pas se contenter d'une simple enquête en soignant également l'analyse psychologique de ses personnages. A voir si ces qualités sont constantes sur l'ensemble de l'oeuvre. Car les réparties cinglantes, aussi spirituelles que réjouissantes, des divers protagonistes restent ici le tour de force de Maud Tabachnik.
Et rien que pour ça, feu d'artifice.
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