J'attendais beaucoup de la lecture de mon premier livre d'
Antonio Tabucchi mais j'en suis ressortie déçue ou en tout cas pas rassasiée.
Dans le Portugal salazariste contemporain de la guerre d'Espagne, un paisible journaliste est entraîné malgré lui dans l'opposition au régime.
Le répétition du
Pereira prétend (le titre italien est plutôt Selon Pereira) nous incite à penser qu'il a été arrêté par la police et qu'il cherche à s'expliquer ou qu'il pourrait chercher à se vanter de ce qu'il a fait alors que ni l'une ni l'autre des hypothèses ne sont crédibles.
A l'image de Pereira, le rythme du livre est lent et routinier comme dans certains livres sud-américains où on se sent écrasée par le soleil juste en lisant (c'est mon côté héliophobe qui parle !).
A mon sens, c'est le regard sur sa vie qui pousse Pereira à se laisser porter par les événements sans jamais vraiment s'engager. Son coup d'éclat est finalement très symbolique et il n'est jamais au coeur de la tragédie. Cette distance entre le "héros" et ce qui se joue dans le roman est le plus intéressant dans le livre de
Tabucchi sans que j'ai réussi à m'enthousiasmer.
Prochaine étape :
Nocturne indien ...
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