Ni Dieu, ni maître : mais être. Etre ou ne pas être, on a tous le choix. Moi j'avais décidé d'être. Etre pour être, pour ne pas paraître, ne pas disparaître derrière des façades, des apparences, des faux-semblants, des paravents. Etre, être moi-même parce qu'à force de ne pas être toi-même, tu deviens personne, tu deviens le néant, ce cri insignifiant qui résonne, mais que personne n'entend.
Quand les mots sont trop courts
Trop étroits pour s'envoler
Quand le souffle de l'amour
S'est éteint, souffle coupé
Quand il n'y a plus de recours
Quand les issues sont fermées
Quand le compte à rebours
A déjà commencé
Bon, fallait se lever, pas de temps à perdre ! Trente minutes pour me préparer et ensuite une heure de trajet. Tous les jours, j’essayais de trouver le courage de me lever à sept heure pour arriver au bureau à huit heure trente, avant que les grands chefs ne soient là. Pendant une demi-heure, je pouvais respirer et réfléchir. Après, ce n’était plus possible, tellement l’atmosphère devenait pesante. Qui a dit que la monarchie absolue avait disparue en France après la Révolution ?
La vie c'est comme une simple allumette : elle peut ne jamais s'allumer, être soufflée par le vent avant d'avoir servi ou embraser par ricochet et faire briller des milliers de lueurs dans la nuit comme des milliers d'étoiles.
Il est des endroits où tu te sens perdu au milieu de nulle part, des moments où tu te sens perdu un peu partout.
De temps ? Répéta-t-il. Le temps n'existe pas, c'est une pure invention de l'homme par peur d'avoir à affronter l'éternité. Seul le moment présent a un sens et pour l'instant, ce qui est important, c'est de vous restaurer.
...Je me retrouvais au cœur d’un temple qui ne ressemblait à aucun temple connu. C’était comme si j’avais atterri directement aux cieux, comme une antichambre du Paradis. Gravée dans la pierre je pus lire cette inscription : « La vie naît de l’Amour. L’Amour naît de la vie ». Très vite, arriva une femme portant un magnifique Sari brodé d’or. Elle avait tant de grâce qu’elle semblait flotter dans l’air. Quand elle fut proche de moi, je fus immédiatement subjugué par sa beauté, celle des sultanes du Moyen-Orient, amalgame d’Europe, d’Afrique et d’Asie, la richesse humaine de ces trois continents. Elle avait les cheveux d’or des princesses du Nord, elle avait les yeux de braise des colères du Zambèze. Elle avait le regard infini des déesses hindi. Moi, j’avais ma misère que je traînais sur mon dos, le cœur en poussière comme les notes tombées lourdement d’un piano, la tête à l’envers, ma douleur et mes maux. Histoire d’une rencontre improbable, d’un scénario impossible et pourtant…
Se perdre dans la ville
Arpenter les trottoirs
Et danser sur un fil
Laisser sa chance au hasard
Rompre ces liens subtils
Qui nous retiennent au départ
Il y a des batailles futiles
Et des combats sans victoire
Va y enivre toi de ces vapeurs torrides
Tu peux toucher du doigt l’aurore des chrysalides
Elles t’emmèneront là bas loin des saveurs insipides
Loin des violences de Troie et des chants d’Eneide
On s'était promis l'amour solennel, on s'était promis le ciel, la lune et le soleil mais l'amour n'est pas une promesse. L'amour se construit joir après jour, se forge combat après combat.
Loin de moi l'idée de faire l'apologie de la fuite mais il est des moments, il est des circonstances, il est des situations où la fuite est un ultime souffle de vie, un dernier cri pour pouvoir essayer d'exister, un effort suprême pour redonner un sens à son existence.