La meilleure chose qui me soit (jamais) arrivée

« Je glisse ma main dans la sienne et cette fois, contrairement à toutes les autres, elle ne la lâche pas. »

« Je pense que la vie n’est qu’une succession de coïncidences et d’accidents qui te conduisent là où tu es. »

« Je resserre mon étreinte autour de sa taille et le sens en faire de même. Je suis déchirée entre le désir de m'enfuir avant que les larmes ne se mettent à couler, et celui de 'e jamais m'arracher à ses bras, jamais… »

« Sans m'en rendre compte, je suis retombée amoureuse de lui. Il organise ses week-ends autour du fait de nourrir Harold, il change la fréquence de son poste de radio sur la chaîne des années 1980 quand je suis chez lui, il se déguise en Jason Donovan et chante devant ses camarades de classe, bordel ! Aucun homme ne m'a jamais traitée comme ça. »

« Je crois qu'on est tous destinés à faire certaines choses, à suivre un certain chemin. Je ne sais pas si on peut vraiment dire que c'est écrit. C'est plutôt quelque chose qu'on se raconte pour donner du sens aux événements. »

Autrefois, je lui en voulais. J’avais l’impression que c’était sa faute si j’avais dû renoncer à vivre certaines choses. Mais plus je vieillis, plus je deviens capable de m’imaginer ce qu’il a vécu en perdant la personne qu’il aimait le plus au monde. Je ne suis pas surpris qu’il soit un peu à côté de ses pompes.

Reprends-toi, Holly. Ce n’est pas la première fois que tu vois Alex torse nu. Sentant bon le savon, avec les cheveux et les cils mouillés.

Jamais je n’ai eu autant envie de serrer quelqu’un dans mes bras.

— Qu’est-ce que je peux faire pour toi, chérie ?

Chérie ? !

Sans réagir à cette appellation erratique, je lui prends la main.

Je descends du train pour me jeter dans ses bras. Il me soulève, et je noue les jambes autour de sa taille. Et même si dans mon rêve c’est d’un vieux train à vapeur que je surgis, ça ne sera pas moins romantique quand je sortirai du train en tirant ma valise à roulettes avant la magnifique scène du saut dans les bras.

Ou peut-être qu’il sera horrifié, et qu’il va m’expliquer d’un air gêné qu’il ne pourra jamais me regarder autrement que comme une copine – une sœur, même – et qu’il est très touché, merci, mais que non, jamais de la vie.

Ou vaut-il mieux que je commence par une explication ? Que je lui relate la pire nuit de mon existence – il me suffit d’y repenser pour avoir mal aux yeux, à la peau, au cerveau – et le fait que j’espérais par-dessus tout le retrouver après cela. Lui dire qu’il est mon meilleur ami, et que même si j’ai toujours su qu’il comptait pour moi, cela fait deux ans que je ressens bien plus que cela.