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Critique de Mariecognat


De facture très classique, ce « who done it » se donne pour mission d'élucider le meurtre en chambre close de Kinué Nomura, belle jeune femme un peu trop libre, dont le tronc portait un magnifique tatouage intégral ou irezumi.
Je ne vais pas me lancer ici dans le résumé de l'intrigue compliquée à souhait, avec multiples suspects, fausses pistes, personnages ambigus ayant tous quelque chose à cacher, ce serait fastidieux. Car ce n'est pas l'énigme qui est le plus intéressant dans ce roman car sa principale faiblesse vient justement du fait qu'il faut l'apparition providentielle à la page 224 d'un personnage surdoué pour en venir à bout en venant suppléer les policiers mis en échec par le tueur. Et puis l'énigme est tellement compliquée qu'une explication interminable est nécessaire à l'auteur pour en venir à bout ce qui est un peu longuet. Ce roman policier a été publié en 1947 ce qui explique peut-être le côté un peu démodé du récit.
En revanche, et c'est là son côté passionnant, il nous fait découvrir le monde sulfureux des amateurs de ces créations parfois extraordinaires qui suscitent passions, obsessions et perversions. C'est donc le côté anthropologique du livre qui a retenu mon attention : ainsi le lecteur apprend qu'au Japon, le tatouage a toujours été très mal considéré et n'était porté que par des marginaux, Yakusas ou prostituées. A certaines époques, il était même interdit. L'auteur nous raconte les techniques employées par les tatoueurs parfois virtuoses, les thèmes reproduits, les longues séances occasionnant une douleur intense, les rivalités entre tatoueurs et même les concours où s'exhibent les plus belles oeuvres. Ici l'oeuvre est le corps décoré et ce, de façon irréversible.
Pour autant, je reste sur ma faim car je ne comprends toujours pas ce qui peut pousser à se faire ainsi marquer indélébilement la peau lorsqu'il ne s'agit pas de respecter une tradition culturelle ou de signifier son appartenance à un groupe spécifique.
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