AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Franz Neun est un orphelin en famille d'accueil dans le village de Brausteppe au Sud de l'Allemagne. Sauf que nous sommes en 1940 à l'apogée du IIIe Reich, et que le Führer a décidé de l'éliminer lui et tout ceux qui l'ont connu. Mais l'Histoire a prouvé à maintes reprises que quand tu réalises un massacre, il y a toujours un innocent pour en réchapper. Pas de bol, il s'agit de celui que les SS du Brigade-Führer Gert Clauser devaient tuer, car Franz Neun est le fils naturel d'Adolf Hitler et Theo Becker fanatique de son paternel qui veille sur lui depuis sa naissance refuse de renoncer à sa mission tant que son idole ne lui en aura pas donné l'ordre en personne ! L'enfant et le garde du corps sont en cavale avec toutes les forces du IIIe Reich à leurs trousses, et il ni peuvent aller vers l'Est et la Russie de Staline alliée à l'Allemagne d'Hitler ni vers l'Ouest et l'Empire britannique en guerre contre l'Allemagne d'Hitler… C'est alors qu'ils rencontre Ach et sa garde du corps Naomi Reisinger eux aussi en cavale : Neun fait ainsi la connaissance de son demi-frère !!!




Bien souvent les dictateurs sont aussi tyranniques et monstrueux avec leur famille qu'avec leur peuple. Le cas d'Adolf Hitler est lui très ambivalent : surnommé le cannibale végétarien en raison de son engagement pour les causes vegan et animaliste, il adorait les enfants car il semblerait qu'il ne pouvait en avoir en raison d'une blessure de guerre mal placée (d'autres persuadés qu'un tel personnage ne pouvait être que monstrueux dans tous les aspects de sa vie l'ont qualifié pour cela de « pédophile » sans aucune preuve historique pour étayer leurs idées), et tous les témoignages laissés par son entourage privé parle d'un individu poli, courtois et bienveillant… (Ah ça, on est quand même loin de Mussolini qui fit interner sa femme et assassiner ses maîtresses, de Staline qui sabra le champagne à l'annonce de la mort de son fils et qui n'alla même pas aux funérailles de sa femme qui s'était suicidée, ou bien de Mao qui laissa à leur sort autrement dit à la mort ses familles successives !) Donc on part sur un pitch en contradiction avec la réalité historique, mais après tout on est dans une Série B de naziploitaiton donc on s'en fout…

Nous sommes dans une oeuvre graphique, donc il faut bien parler graphismes. Tsutomu Takahashi a un style personnel très fort et très particulier qu'on ne retrouve sans doute nulle part ailleurs (ce qui rabattra le caquet aux inquisiteurs culturels et aux commissaires littéraires qui continuent de pérorer que les japaniaiseries se ressemblent toutes). Les décors faussement brouillons sont en fait très maîtrisés, le charadesign expressif donc bien travaillé fait la part belle à une impressionnante galerie de sales tronches (Acht et Neun sont-ils des anges parmi les démons ?), et pour ne rien gâcher le découpage est fluide et dynamique pour un résultat aussi intense que rythmé : vite la suite !
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          410



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}