Angleterre, fin du XIXe. L'aristocratie use et abuse de ses privilèges ; les basses castes sont asservies et usées jusqu'à la mort, au nom de la tradition et de la Loi. Mais un homme va se dresser contre cet état de fait : le jeune héritier du comte de Moriarty, Albert de son prénom. Alors lorsqu'il va rencontrer un roturier orphelin aux capacités intellectuelles hors du commun, il en fera le parfait instrument dans sa quête de la société parfaite. Quitte a éliminer les brebis galeuses.
---
Un pitch inattendu pour ce manga braqué sur Moriarty, le méchant de
Conan Doyle. On lui découvre une famille, un passé, des motivations. le tout est fort intéressant, bien trouvé, en mode "la fin justifie les moyens" et "on n'est jamais mieux servis que par soi-même". Les méchants nobles vont payer (exit les "noblesse oblige" et "servir le pays", ici c'est très caricatural) !
Lutte des classes et révolution sans têtes coupées mais à l'aide de "crimes parfaits".
De quoi donner du travail à notre Sherlock (que l'on ne rencontre pas encore).
Un beau moyen de rendre attachant l'un des plus grands méchants de la littérature.
Et même si les facilités scénaristiques, les lourdeurs et les caricatures sont nombreuses, les compensations le sont également : panache, goût de la mise en scène, rythme endiablé.
Le réservoir de gentlemen criminels s'étoffe même à la fin du tome, élargissant l'éventail des possibles pour la suite.
Suite qui sera lue avec plaisir, mais sans prise de tête.