AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lesjolismotsdeclem


Odorat : (nom masculin) Sens qui permet de percevoir les odeurs. L'un de nos cinq sens qui nous permet de sentir, de ressentir ces odeurs réconfortantes qui peuplent et font notre quotidien, auxquelles nous sommes habituées, sans lesquelles nous pourrions avoir du mal à vivre. L'odeur du café chaud et la sensation de tranquillité qu'elle me procure. Celle du pain chaud et le gourmandise qui éveille mes papilles. Et bien d'autres encore.

Le parfum a toujours été pour moi une signature, la touche finale apportée à ma tenue le matin. Une fragrance qui en dit plus sur notre personnalité que tout le reste au premier abord. C'est toujours comme cela que je l'ai perçu, comme une extension de moi même. Aussi il m'a été compliquée d'en choisir un, personnel, qui me plaise, qui ne donne pas la nausée à ceux qui m'entourent et qui laisse dans mon sillage une effluve.

Cela peut paraître futile, mais mes parents ont toujours eu cet odeur bien à eux, dont je me rappelle depuis l'enfance – Habit Rouge et Shalimar de Guerlain -. Ces fragrances sont pour moi des odeurs doudous, refuges, et ce même à trente quatre ans. Tout comme la mer, et ces embruns, et cet iode que j'aime respirer à plein poumons lors de mes séjours dans ma Bretagne chérie.

J'aime ma Bretagne autant que je déteste Brest – tout du moins de façade et pour faire rager mes amis brestois – même si j'ai été contente d'y remettre les pieds le temps d'une lecture, d'un voyage des sens, avec Là où le vent te berce : « Pour Lily, apprentie parfumeuse, les parfums subliment la vie : ils nous construisent, nous éveillent et nous guident. Aussi, quand sa petite soeur Clarisse est hospitalisée à la suite d'une grave chute de cheval, Lily fera tout pour stimuler ses sens et lui redonner le goût de vivre. Sa méthode, retourner sur l'île d'Ouessant, berceau de leur enfance, à la recherche des odeurs chères à Clarisse.
A l'hôpital, seul Evann, externe en médecine, soutiendra son projet fou et un lien fort naîtra entre eux. Au fil du temps, les deux complices réaliseront que c'est leurs âmes blessées qu'ils cherchent à soigner, car prendre soin des autres, c'est aussi prendre soin de soi.«

La vie trépidente de mes internes de médecine m'avait manquée. Retourner au Gobe Mouche, marcher de la gare à la marina, voir naître des histoires d'A rue du Bois d'Amour. C'est un peu comme retrouver des amis de longues dates. Et dans un sens Brest m'a permise de nouer mes plus belles amitiés, je suis un brun nostalgique en un sens.

C'est dans ce décor et sur l'ile d'Ouessant, que deux soeurs diamétralement opposées, sauvages et libres, à leur manière, vont réapprendre à s'apprivoiser, à se comprendre, à ne pas se juger. Qu'un homme et une femme vont faire fi de leur peur, panser leurs mots et s'aimer. Que les protagonistes font faire preuve de résilience et accepter que la beauté du monde soit perçu par chacun de sa propre manière, de ses propres ressentis.

Retrouver la plume de Sophie Tal Men, et la mêler à mes souvenirs olfactifs fut un moment de félicité absolue, bien trop court à mon sens, car j'ai dévoré Là où le bonheur se respire en deux jours. J'ai aimé retrouver Brest, ces rues, son port, sa marina et surtout – sa proximité avec la mer – ainsi que le personnage de Marie-Lou. Je vous souhaite de vous remémorer comme moi ces parfums de l'intimité et du réconfort.

Belle lecture à vous !
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}