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Critique de michdesol


C'est un carnet de route. Caryl Férey a en projet un nouveau roman, Condor, dont l'action se passera au Chili. Il part donc en repérage, accompagnés d'amis, et parmi eux un photographe dont les photos illustrent le livre.
C'est un pays à la géographie extravagante. Il serait très facile de s'étendre à volonté et de remplir des pages sur ce côté spectaculaire. Mais ce n'est pas le but de Caryl Férey : ce sont les hommes qui l'intéressent, les hommes face à cette nature excessive et face à une histoire tout aussi excessive.
Le périple se déroule donc du nord du Chili, dans le désert d'Atacama, jusqu'au sud, le pays des mapuches, ce peuple indigène qui défend ses droits. Il y aura des haltes à Valparaison, la ville muraliste, et à Santiago. L'auteur nous fait voir un pays débarrassé de la dictature de Pinochet, mais marqué au fer rouge par celle-ci : la démocratie très imparfaite du pays a laissé perdurer les lois sociales du dictateur. L'ultralibéralisme pur et dur imposé dans les années sombres pèse comme une chape de plomb et fait des ravages. En face, le souvenir d'Allende et de ses compagnons est toujours vivant et vibre d'espérance.
Voilà un livre plein d'empathie pour un peuple qui a tant souffert et qui se relèvera.
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