AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophieLesBasBleus


Léa attend.
Temps hors du temps, entre procès et verdict.
Espace hors la vie dans un "cagibi", près des jurès qui délibèrent.
Un espace-temps dont Léa s'échappe comme on tombe, comme on plonge en apnée au creux des souvenirs qui surviennent par bouffées asphyxiantes.
Emmurée dans son silence, Léa attend le jugement qui la condamnera pour avoir tué son petit garçon.
Près d'elle un gardien. Un ange-gardien ?
Un gardien qui, parce qu'il "pourrait être à sa place", l'aide à se redresser, à se tenir debout et à retrouver le chemin des larmes.
Qui va juger Léa ? La construction du titre, déjà, pose cette question autour de laquelle le roman s'enroule, comme s'enroule un enfant dans les bras de sa mère qui le berce.
Le jugement de Léa c'est aussi celui des mots : mots d'amour jamais prononcés, jamais entendus, mots enfouis dans tous les silences, mots qui expriment l'impossible aveu, mots qui anéantissent et qui libèrent.
Des mots comme des armes, des mots comme des larmes et comme des souffles. Des mots comme des chaînes dont on a perdu la clé.
Vous l'aurez compris : "Le jugement de Léa" de Laurence Tardieu est un condensé de battements de coeur.
Un roman dont on sort "autre".
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}