Baudelaire est de loin mon poète préféré. Qui n'a jamais lu
les Fleurs du mal ? C'est donc avec beaucoup de curiosité que j'ai voulu le voir dans une curieuse histoire imaginée par des auteurs inspirés.
Le dessin en noir et blanc avec des nuances de touches grisâtre semble donner le ton pour restituer une certaine atmosphère : celle de l'époque de la restauration peu avant la nouvelle révolution du peuple qui se préparait. On est loin du poète maudit que l'on peut s'imaginer. On a plutôt droit à un dandy qui joue les agents secrets au service de son ami éditeur Poulet-Malassis ! Il va se retrouver dans une Londres brumeuse et mystérieuse.
Il y a bien un soupçon de crédibilité avec un cadre historique bien restitué mais cela ne le fait pas. Pour autant, comme la narration est très fluide sans être pompeuse ce que l'on aurait pu craindre, la lecture s'avère agréable.
Je n'ai pas vraiment ressenti l'hommage au spleen et à la poésie, ni même la main d'
Edgar Allan Poe qui se livre à un jeu machiavélique en se servant de
Baudelaire. C'est vrai qu'au final, on peut légitimement se demander où est l'hommage en question si ce n'est l'évocation d'un voyage fantasmé sous bien des aspects.
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