AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 65 notes
5
2 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis
C'était le vent du nord qui soufflait ce matin là, ce n'était pas encore le printemps, le mois de mars 2002, affichait le 15 à six jours du printemps. Tavae Raioaoa, prend la mer et pense déjà à cette pêche qu'il espère exceptionnelle, une sortie qui va tourner au cauchemar, une traversée à la limite de la rupture, puis sa disparition des radars en plein océan du Pacifique.


"Si loin du monde", est le récit fascinant d'un des derniers seigneurs de la mer, de la fin d'une lignée de marins, une trouée dans l'apocalypse marine quand le pêcheur est balayé par la colère de Poséidon.
L'obsession de Tavae en ce début de matinée, est de penser à son petit fils, à ce qu'il lui a dit, à ce qu'il n'a pas dit, à tous ces mots qui flottent dans l'air matinal, des mots qu'il retournera sans cesse.
« Apprends moi à pêcher grand père », comme une comptine.


Il aimerait que quelqu'un le suive, pas avec des promesses en l'air, mais par un engagement concret et utile pour apprendre la marche d'un bateau, et tout le savoir-faire du pêcheur..
Et ce matin là les mahi mahi sont montés à la surface.
Avec enthousiasme c'est vers Moorea que le bateau plonge et s'enfuit, puis à pleine allure sur Maiao... La panne stupide si loin au large de la baie de PaoPao, survient et bientôt le silence, car le moteur est mort, faute de circuit de refroidissement.


La suite défile comme l'inventaire de la Marquise, "tout va très bien", plus de radio, plus de pêcheurs, plus de bateaux, seul, la mer comme compagne, une mer formée, il faut tenir.
La perspicacité, et le sens de l'observation, de Tavae vont l'accompagner, malgré la fatigue et parfois le découragement. Il restera un marin, économisant, toutes ses forces et préservant sa pêche du 1er jour.
La force d'une survie guide le chef de clan, et la famille comme une bouée imaginaire lui donne des signaux précis sur leurs initiatives, l'emprise de ses enfants le bouscule jusqu'à imaginer un retour possible quand enfin des oiseaux transpercent le ciel.


Lionnel Duroy donne à cet homme une vérité émouvante et forte, têtu comme un breton obstiné comme les bateaux de sauvetage en mer, avancer et se taire, une devise de marin chevronné. Aller jusqu'à économiser ses larmes, défier et se méfier, scruter et bondir sur un mahi mahi, ce sont ces armes qui vont le délivrer, puis la notoriété le submerger.

Sur le fond la totalité de l'aventure est hyper intéressante pour tous les navigateurs, un récit comme une mine de savoir-faire, que je recommande à tous les marins.
Commenter  J’apprécie          303
Récit qui m'a passionné : l'histoire véridique de Tavae, qui pour cause d'un problème de moteur a du passer presque 3 mois sur son petit bateau de pêche à la dérive dans l'océan Pacifique. Eloigné du monde civilisé avec comme seuls compagnons l'immensité de l'océan ,le Soleil, le sel et les vagues, Tavae est à la merci de la nature. Un témoignage extraordinaire de la capacité de survie de cet homme.
Commenter  J’apprécie          110
Un vieux pêcheur tahitien, l'un des derniers encore capable de harponner le mahi-mahi de façon traditionnelle se retrouve perdu en pleine mer suite à une panne de moteur. Dès le lendemain, son frère, pêcheur également, la gendarmerie et de nombreux autres pêcheurs partent à son secours. En vain. Les jours passent, petit à petit tout espoir de le retrouver se perd. Et Tavae, complètement parti à la dérive dans les immensités du Pacifique va réussir à survivre à 118 jours de solitude, avec quelques gorgées d'eau par jour et quelques lamelles des poissons qu'il arrive à pêcher.
Sans sa profonde connaissance de la mer et sa foi profonde jamais il n'aurait pu supporter une telle épreuve…
Ce livre est une formidable leçon de courage, de ténacité mais aussi de modestie face aux éléments souvent déchaînés.
Il nous fait découvrir par la même occasion la fin de sa civilisation, celle de ces polynésiens, « Seigneurs de la mer » broyée par l'arrivée du monde moderne.
La figure attachante de Tavae, pleine de sagesse, foi et naïveté m'a immanquablement fait penser au vieux pêcheur d'Hemingway le vieil homme et la mer »). Leurs histoires sont très voisines. Mais dans celle-ci, la réalité dépasse largement la fiction…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          100
Tavae et son frère sont polynésiens, ils ont toujours vécu de la pêche, leur père étant lui-même pêcheur, c'est grâce à lui qui ont appris ce métier.
Tavae part tous les matins seul dans sa petite embarcation pêcher le mahi-mahi, qu'il ramène à sa fille le soir même ou seulement le lendemain si la pêche n'a pas été bonne et qui a fallu prolonger ses recherches afin que celle-ci le vende sur le marché.
Un soir, il ne rentre pas, sa fille ne s'inquiète pas tout de suite, elle patiente encore un peu avant d'avertir son oncle, des recherches sont rapidement mises en place, mais personne ne retrouve Tavae.
Il faudra attendre 4 mois avant de retrouver Tavae à plus de 1000 km de chez lui.
Ce livre raconte ce naufrage de 4 mois pendant lesquels Tavae a survécu grâce à sa foi en Dieu, il voyait un signe du seigneur dans chacune de ses mésaventures mais aussi dans chaque événement tombant à pic, comme la forte pluie alors qu'il n'avait plus d'eau potable.
Sa fille Helène a toujours su que son père était en vie, elle priait avec son mari tous les soirs pour que son père lui revienne, et il faut croire que quelques fois le seigneur sait écouter.
J'ai beaucoup aimé ce récit, qui se lit facilement et qui nous apprend comment un homme a réussi à vivre dans de tels conditions, mais qui nous apprend également la mentalité des gens de ces îles paradisiaques, qui sont plus en harmonie avec la nature que l'on ne le sera jamais en France métropolitaine.
Commenter  J’apprécie          60
Un livre extrêmement puissant et émouvant qui va au plus profond de l'âme humaine. Tavae sera sauvé par sa compétence de marin, sa résistance physique et surtout sa force morale, elle même structurée par l'amour de sa famille et sa foi en Dieu. A chaque épreuve (tempête, plus rien à boire, thonier etc etc...) Tavae demande des explications à Dieu, mais sa confiance en Lui est telle qu'il ne désespère jamais, même quand il n'a pas bu depuis trois jour. Il a raison car le quatrième jour une énorme pluie s'abat sur son bateau... Tavae sait que sa fille Hélène et son frère Ato sont en train de pleurer et de se démener pour le retrouver. Alors il sait qu'il est obligé de survivre. Pour eux. C'est une histoire de survie profondément spirituelle.
Commenter  J’apprécie          60
magnifique histoire
Commenter  J’apprécie          10
Histoire intéressante mais manque un peu de Suspens.
Commenter  J’apprécie          10
D'habitude ce genre de “récits réels” n'est pas trop ma tasse de thé et celui-là est arrivé je ne sais trop comment dans ma bibliothèque. Enfin, le voilà lu…

Ce récit d'un marin polynésien ayant dérivé en mer pendant plusieurs mois du fait d'une panne mécanique de son embarcation n'est néanmoins pas complètement dénué d'intérêt.
Ce qui est saisissant si on en croit le texte, c'est la foi qui anime cette personne durant tout son périple.
On a ici à faire à un bel exemple d'« amor fati » dans sa forme la plus positive, puisque cet abandon bienheureux à son destin (pourtant tragique) ne signifie pas pour autant résignation. L'individu met tout en oeuvre pour s'en sortir mais accepte néanmoins les limites de son pouvoir sur son devenir.
Dommage que cela soit justifié dans son discours par sa croyance en un Dieu qui serait partie prenante de son aventure…
On peut aussi déplorer ses discours nostalgiques sur l'époque passée, car si sa critique acerbe de la société actuelle est justifiée, il serait préférable d'imaginer de nouvelles évolutions, plutôt que de pleurer sur la tombe du prétendu « bon vieux temps ».

Mais voilà nous n'avons pas à faire à un roman ou encore à quelconque essai, et ce n'est pas un auteur ou un penseur que je juge ici mais un individu et qui suis-je pour faire cela ?

C'est là à mon avis la limite de ce type d'ouvrage.
Commenter  J’apprécie          00

Autres livres de Raioaoa Tavae (1) Voir plus

Lecteurs (155) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1720 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}