L’art d’écriture impose une solitude qui lui convient tout à fait. Mais ces événements publics et parfois mondains lui mettent du baume au cœur. Ils lui donnent le goût de l’échange, du partage et de la séduction, si importants à son équilibre.
Elle se trouve d’ailleurs bien sage par rapport à cette liberté d’esprit et de corps. C’est vrai que ses romans l’absorbent totalement et qu’elle s’épanouit à travers son imagination toujours fertile. Ses héros dont elle trace l’avenir, de sa plume forte et avertie, suffisent à son bonheur depuis toujours.
Il porte la barbe de trois jours comme personne. Grisonnante, elle lui donne un style à tomber et lui va à ravir.
Caroline est bouche bée devant un tel charisme que tous les hommes envieraient. A faire fondre la gent féminine.
Elle se doit d’être prudente car elle est un personnage public et donc exposé.
Caroline n’a d’yeux que pour lui. Elle est glacée, entre stupeur et fascination.
Elle se fait gentiment rappeler à l’ordre par une dame d’environ quatre-vingts ans qui lui explique qu’elle est pressée et qu’elle n’a pas « que ça à faire ». La première renfrognée de la journée.
Ils papotent entre eux et n’éprouvent aucun sentiment d’animosité même si le temps passe. Ils ont dû prévoir large, donc au moins l’après-midi. Certains viennent de loin, Dijon, Valence, Annecy, Genève... Un heureux mélange réuni sous une même flamme.
Opter pour des habits colorés et gais ! Un coup de jeune en quelque sorte. Pas question de broyer du noir pour cette entrevue qui promet d’être à marquer d’une pierre blanche.
Elle ne voulait pas baisser la tête de peur de voir disparaître cet homme étrange qui venait de semer le trouble dans tout son être.
Il faut être patient. Une longue procession de lecteurs, ou plutôt faudrait-il dire lectrices (car les hommes se font rares dans cette joyeuse file d’attente) patiente sans impatience.
la décrit comme une femme cool, franche et sincère. Obstinée, elle est brute de décoffrage. Elle lance ses quatre vérités à tout perturbateur. Elle compte ses amis sur les doigts de la main.
Le jeune homme séduisant avait laissé la place à un personnage bedonnant et débraillé. Elle n’arrivait plus à le désirer même s’ils avaient gardé la même complicité intellectuelle qu’au début de leur union.