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Critique de Zephirine


La présentation de ce recueil de poésie par les éditions l'Arche est pour le moins atypique. D'un côté, on trouve la version traduite en français, de l'autre, celle en version originale. Il suffit donc, pour les amoureux de la langue de Shakespeare, de retourner l'opus.

« Imagine un vide
Une infinie et immobile noirceur
La Paix
Ou l'absence au moins
de terreur. »

Voilà, c'est ainsi que ça débute. Et c'est fort, violent même, et ce sera ainsi tout du long. Pas de filtre pour une parole percutante où la rage se fait entendre à travers les mots.
On va entendre sept monologues de sept personnages différents, à la dérive. Dans un monde pollué ou le lien social s'est détérioré, la jeunesse a recours à la drogue, l'alcool ou les médocs pour tenter d'oublier son désespoir, sa difficulté de vivre.
Que leur propose la vie ?

« Je sais que j'existe
Mais je ne ressens rien,

Je suis éclipsé
Je suis ailleurs. »

Avec des vers asymétriques, le rythme est haché. On ressent le vide et la pesanteur de la vie. N'y a-t-il aucun recours pour une vie meilleure ? Peut-être plus d'amour, en tout cas c'est ainsi que ce termine ce recueil

« Je suis dehors sous la pluie
C'est une nuit froide à Londres
Hurlant à mes proches
De se réveiller et d'aimer plus
Suppliant mes proches de
Se réveiller
Et d'aimer plus. »

« Ce poème a été écrit pour être lu à voix haute » est-il précisé sur la page du titre. Peut-être est-ce pour cela que j'ai eu du mal à entrer vraiment dans le texte. L'entendre déclamer à voix haute, voire crié, m'aurait sans doute aidée.

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