Le rapport précisait qu’il ne s’agissait pas seulement d’un criminel en série mais d’un justicier et que – eu égard à la dégradation des rapports entre la majorité roumaine et certaines composantes de la minorité rom – ce justicier pourrait jouir d’un large soutien de la population. En même temps, le rapport mettait en garde contre de possibles actions de groupes mafieux, bien armés et très dangereux. Il y avait aussi une liste des représentants les plus violents des mafieux tziganes.
Si les Tziganes étaient coupables de quelque chose, c’était seulement d’être minoritaires dans un pays qui ne voulait pas d’eux et qui, en conséquence, avait décidé de les exterminer sous les vivats de la majorité. Les autres minorités ne devaient pas rester impassibles – sous le regard complice des autorités – car leur tour viendrait.
On pouvait lui faire peur, on pouvait lui envoyer quatre armoires à glace moldaves, s’il ne voulait rien savoir on lui coupait un doigt avec des ciseaux mais pourquoi le tuer ? Qu’est-ce qu’on y gagnait ?