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Citations sur Race : Histoires orales d'une obsession américaine (19)

Etre noir en Amérique, c’est comme être obligé de porter des chaussures trop petites. Certains s’adaptent. C’est toujours très inconfortable, mais il faut les porter parce que c’est les seules que nous avons. Ça ne veut pas dire qu’on aime ça. Certains en souffrent plus que d’autres. Certains arrivent à ne pas y penser, d’autres non. Quand je vois un Noir docile, un autre militant, je me dis qu’ils ont une chose en commun : des chaussures trop petites.
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Il fallait des changements pour les Noirs dans tous les services. Il fallait avoir des contremaîtres noirs, des responsables noirs - tout sauf des patrons (Rires). Dans l'aciérie, pour chaque Blanc, il fallait un Noir.

Les Latinos étaient là : "Dites donc, si vous prenez un Noir, il faut prendre un Latino." Ils se sont pas focalisés sur les Blancs, mais sur le maillon faible : "Si les Noirs montent, on veut monter aussi." J'ait dit : "Écoutez, il vingt contremaîtres blanc et seulement un Noir, et vous protestez contre le seul Noir qui a eu le poste !" Ce n'est pas qu'ils se battaient contre les Noirs, ils se battaient pour la justice, mais final ils se battaient les uns contre les autres.
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Pour que nous tous, noirs comme blancs, puissions rompre le charme par lequel nous tient le racisme, le plus terrible des maîtres d’esclaves, nous devons déterrer notre histoire enfouie. Ce n’est qu’à ce prix que nous sortirons de l’abîme du désespoir.
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Dans une certaine mesure, on est tous racistes. Peut-être pas au point de brûler des croix [comme le faisait le KKK], mais en nous, il y a des attitudes dont on n’a même pas conscience. Je sais que je n’en serai jamais totalement libérée. Je suis tout le temps en train de lutter contre. C’est des choses avec lesquelles on a grandi, toute sa vie. Jamais je n’arriverai au stade où je pourrai m’asseoir à côté d’un Noir sans avoir conscience qu’il est Noir. J’ai toujours peur de dire quelque chose de mal, même avec ceux que j’aime et en qui j’ai confiance.
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À une époque, le travail ne manquait pas pour les cols bleus, pour toutes les tâches manuelles exigeant peu de qualifications : dans la sidérurgie, l’automobile et les usines en général. C’étaient des boulots plutôt bien payés. Avec la restructuration de l’économie, ces emplois ont disparu. Les Noirs ont été frappés particulièrement durement. Les usines qui ont fermé sont celles qui fournissaient aux quartiers noirs l’essentiel de leurs emplois. Les Noirs n’ont pas la même liberté de se déplacer vers les nouveaux bassins d’emplois, à cause de leur difficulté à entrer sur le marché du logement.
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Aujourd’hui, dans beaucoup de nos banlieues, quand un Noir marche dans la rue à une heure tardive, ça provoque généralement une réponse des policiers. Une voiture de police le suit et garde un œil sur lui. Même s’il porte un attaché-case. Il est absurde de nier que la race joue un rôle. Demandez à n’importe quel homme noir ce qu’il ressent quand il va dans un parking la nuit. Par sa seule présence, il suscite la peur. Imaginez ce que cela peut faire de marcher dans la rue et, du seul fait d’être là, de susciter la peur.
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Depuis Reagan, le fossé entre les races s'est creusé. La colère des Blancs est même devenue chic, dans certains cas. La haine vis-à-vis des Noirs est devenue socialement acceptable dans un nombre incroyable d'endroits. On voit ce qui se passe sur les campus. On a légitimé le racisme.

Parmi les pires, il y a les anciens progressistes, qui ne se distinguent des racistes d'antan que par le langage savant qu'ils utilisent.
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J’ai commencé à me dire qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas dans ce pays. Je l’avais vraiment mauvaise. J’ai cherché un coupable. D’abord, j’ai mis la faute aux Noirs. Il fallait bien que je trouve quelqu’un à haïr. Haïr l’Amérique, c’est pas facile, parce qu’on la voit pas. Il faut que tu puisses regarder une chose pour la haïr.
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Il est doublement difficile pour les Africains-Américains d’éviter d’être en colère ou tendus, parce qu’ils ont traversé la fournaise du racisme et s’y sont brûlés
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trait le plus obsessionnel de la vie américaine. Tout Américain, qu’il soit blanc ou noir, est hanté par l’idée de race, toujours. Où qu’il aille, même là où il n’y a pas de Noirs
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