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Critique de Vivrelivre


Le narrateur, dont on ignore le nom, n'essuie que des tuiles. Alcoolique, il se pense auteur génial, évidemment incompris et donc en mal d'éditeur, il a bien tenté l'autopromotion mais toutes ses tentatives ont lamentablement échoué et ses cartons de livres autoédités le narguent depuis un coin du salon.

Et c'est ainsi pour tout ce qui fait sa vie, ses boulots, son appartement payé par ses parents, son attirance pour sa si jolie voisine, Sylvie, mais devant qui il devient, au mieux, maladroit, toujours mal fagoté, l'air idiot et un pack de bières à la main.

Ses parents lui ont trouvé un énième job: balayeur dans l'immeuble gris en face du parc. En fait de balayeur, il est plutôt éboueur, mais avec plein d'interdits dont celui de prendre l'ascenseur. Forcément intriguant, et en plus, ça lui éviterait de se fatiguer avec ces sacs qui pèsent des tonnes.

Evidemment, sa première journée est un flop monumental. Il enchaîne les bourdes et ça fait rire, bien sûr. Et surtout, il découvre des choses bien étranges dans cet endroit que tous semblent fuir.

Derrière la façade, aux sculptures néo-porno-roccoco quand on regarde bien, se cache une secte, une société secrète toute dédiée au sexe et aux plaisirs immédiats, sous le culte du Maître Bougaga, et financée par les membres, puissants anonymes de ce monde…

Il enchaîne les ratés, tente de forcer son destin, provoquant des réactions en chaîne aux résultats toujours plus foireux, catastrophiques, rocambolesques, improbables.

L'histoire est totalement ubuesque et surréaliste !

Je me suis souvent demandée dans quel délire l'auteur allait encore nous emmener, repoussant toujours plus loin l'absurde. Et de me demander quand et comment ce roman pouvait se terminer. A contrario, la fin n'est pas folle du tout comme le reste du roman, elle est cruelle.

La lecture est fluide, j'ai été parfois dégoûtée comme j'ai franchement ri sur certains passages, tant cet anti-héros, dont la vie ne contient aucune « normalité », attire les ennuis aux effets dominos.

Mais derrière cet aspect trivial, et souvent trash, se dessine une critique de notre société de consommation à outrance, à la facilité apparente. le roman décrit cette nécessité constante d'avoir pour être, doublé du besoin paradoxal de croire en quelque chose qui nous dépasse, qui nous guide, tout en satisfaisant des besoins primaires.

Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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