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Citations sur L'homme au péril de lui-même (1)

Victor Hugo écrivait : «C'est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n'écoute pas». Chaque fois qu'elle courait le risque d'une raréfaction des ressources, l'humanité «occidentale» - du moins ceux qui détiennent le pouvoir de décider - au lieu de s'adapter aux différents milieux, a choisi la voie de plus en plus effrénée d'une quête d'énergie, d'un surcroît de puissance matérielle (agriculture, énergie fossile, atome), sans tenir compte de la moindre conséquence humaine, sociale ou écologique. Comme si la trajectoire de cet «Occident» n'était qu'une succession de choix, pas seulement non pertinents, mais fortement préjudiciables pour son propre avenir. Le prix à payer pour cette désinvolture - cet aveuglement ? - sera exorbitant dans un avenir relativement proche (quelques décennies). Parce qu'il a fait de la richesse matérielle la seule qui soit respectable, parce qu'avec les délires de la technoscience, il a fait de l'homme une force géophysique susceptible d'engendrer une situation incontrôlable, parce qu'avec le marché des droits à polluer notamment il transforme toute atteinte à l'environnement en opportunité de profit, le capitalisme s'est dores et déjà totalement discrédité. malgré sa tentative désespérée de relancer la croissance par un «New Deal vert» mondial, il se solde aujourd'hui par un naufrage anthropologique doublé d'un désastre écologique. Sa disparition est la première condition à une survie de l'humanité.

Mais cette condition nécessaire sera-t-elle suffisante ? Évidemment non,[...]. Comme l'explique P. Jouventin : «L'explication marxiste des "méchants exploiteurs capitalistes" me paraît simpliste pour expliquer le dérapage croissant des derniers millénaires». Compte tenu, en effet, de l'état de dévastation de la planète - et de son accélération, de la colonisation des imaginaires par l'hyperconsumérisme - et de la grande difficulté à abandonner ses habitudes, de l'aspiration «légitime» des pays émergents à adopter notre mode de vie, et de cet éloignement dramatique entre l'homme et son milieu d'origine (bien antérieur, rappelons-le, au capitalisme), le problème est de savoir si, une fois débarrassé de ce système (si tant est que...), les jeunes générations, et les suivantes, seront en mesure de recréer des conditions favorables à leur survie, ou mieux à leur épanouissement.
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