AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Moan


Moan
23 février 2016
Tiziano Terzani est un journaliste italien qui depuis 1971 a été correspondant en Orient pour différents journaux européens.
Il s'est toujours immergé complètement dans tous les pays d'Asie qu'il a traversé et a toujours cherché à voir le monde à travers les yeux des gens qu'il rencontre.
Tiziano Terzani s'est isolé du monde, mais après les attentats du 11 septembre 2001,lui qui a si souvent vu la guerre n'engendrer que d'autres guerres, sort de son silence et à travers sept lettres, regarde le monde à travers les yeux des terroristes.
Pour Tiziano Terzani, le 11 septembre 2001 va à tout jamais changer le monde.
"Le monde entier avait vu. le monde entier allait comprendre. L'homme allait prendre conscience, se réveiller pour tout repenser: les rapports entre Etats, entre religions, les rapports avec la nature, les rapports entre hommes. C'était une bonne occasion pour faire un examen de conscience, accepter nos responsabilités d'Occidentaux et faire peut-être enfin un saut qualitatif dans notre conception de la vie."
Dans ses lettres, il écrit "les raisons des terroristes, le drame du monde musulman face à la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie antimondialisation, la nécessité de la part de l'Occident d'éviter une guerre de religion, une issue possible la non-violence".
Il parle de l'Amérique qu'il a vu "arrogante, obtuse, entièrement concentrée sur elle-même, bouffie de pouvoir, de richesse sans la moindre compréhension ni curiosité pour le reste du monde".
Il parle de l'implication des Etats-Unis en Orient, en fonction de leurs intérêts et de ce qui en découle surtout au Pakistan et en Afghanistan.
156 pages, pour découvrir un journaliste qui "mieux que quiconque en Europe, a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l'absurdité non seulement de la guerre dite "contre le terrorisme" mais aussi toutes les guerres menées sous les prétextes de "modernité" ou de "civilisation" qui ne sont souvent que les cache-nez de l'avidité des hommes et de leur soif de pouvoir".

Un grand merci à Babélio, aux Editions Intervalles et à Tiziano Terzani pour cette virulence pacifiste des dernières années de sa vie.
Un livre à lire absolument.
Commenter  J’apprécie          92



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}