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Critique de Pancrace


Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !
Dans cet ouvrage donc : Cinq nouvelles sont égales à cinq mauvaises nouvelles. Logique !
Pourtant, à la lecture ces nouvelles sont toutes très bonnes mais très mauvaises.
Raymond Devos sort de mon corps mais laisse-moi ton talent… Tant pis, dommage !

- L'asphalte : La Géorgie post-communiste pour paysage. Vingt pages qui en valent deux cents tant le drame est condensé. Zéro digression mais grosse émotion. Et c'est double peine pour le pauvre Edolfius. Tout ça pour une route. Quand on croit bien faire !
Éternel retour de bâton.

- Les porcs : Dans le Dorset, les outrances de l'élevage intensif. Catastrophe humaine et écologique. Scotché par dix pages de cruauté qui engendrent le désespoir.
Herbert l'a-t-il souhaité, mérité ?
Éternel retour à la terre.

- le lac : En Sibérie. Vivre durant quarante ans à cinq jours de marche de tout individu.
« Dans sa vie, il avait davantage causé avec sa barque qu'avec ses semblables. »
Piotr m'a fait de la peine. L'ours aussi. Quatre cent quatre-vingt mois ans à remouiller la meule de son existence et quinze pages de larmes à me vider par les yeux.
Éternel retour sur le lieu du crime.

- L'ile : Solitude extrême, ile inhospitalière, ennui infini. Où il y a une trilogie lacrymogène, il n'y a pas de plaisir. Excepté lorsque qu'un rescapé sait des histoires qui font du bien, racontées au coin d'un feu de noix de coco aux cinq autres du fin fond de l'Atlantique. du rêve à la tromperie, de la manipulation à la déception. Pas de bol pour Iannos Lothka. Ni pour les autres. Douze pages pour ne rien voir venir.
Éternel retour de manivelle.

- le phare : Deux phares, deux gardiens, « La vodka ne fait jamais mal quand on la boit à deux. ». Dix pages battues par la tempête, je suis trempé et saoul mais surtout émerveillé.
Éternel retour tout court.

De ces cinq nouvelles, de cette densité, de cette compacité émotionnelle : Peut-être Nietzsche, mais moi, je n'en suis pas revenu.




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