AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bookworm84


J'avais adoré Valadonne de Marie Tétart, qui figurait parmi mes coups de coeur 2021. Je me suis donc lancée les yeux fermés dans son roman suivant : La Faune, sous une splendide couverture d'Amaryan.

Le roman nous emmène nous emmène dans les pas de Frieda. Frieda, conteuse, vagabonde, femme libre dans un monde où cela est mal vu par l'Ordre. Surtout, Frieda est une leith, elle possède certains pouvoirs qui la rendent encore moins acceptable aux yeux de l'Ordre. Alors, pour survivre, elle part en quête d'une terre mythique, où vivre en paix. Mais la route est longue et semée d'embûches, et Frieda se retrouve malgré elle au milieu des conflits armés qui déchirent la contrée…

La Faune est situé dans le même univers que Valadonne, mais son intrigue est tout à fait indépendante, d'autant qu'elle se déroule dans une contrée différente. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu Valadonne au préalable, et vice-versa. Mais j'ai été ravie de retrouver dans La Faune un personnage que j'avais croisé dans Valadonne ! 🙂

J'ai adoré retrouver la plume de Marie Tétart ; ses descriptions de la nature qui nous font éprouver que l'on marche là, aux côtés de Frieda, dans les sous-bois ; son univers où paraît une critique des violences nées d'un système patriarcal, où la religion impose sa loi, où la guerre broie des innocents ; ses personnages ni tout noirs ni tous blancs. Les phrases coulent, pleine de poésie, enchantant nos sens. Les actes des uns nous réchauffent, ceux des autres nous font frémir ou nous mettent en colère.

La Faune est moins âpre et violent que Valadonne, mais cela reste âpre. Les scènes de guerre, l'exploitation des petites gens, les menaces qui pèsent sur Frieda, très réelles, tout cela est présent sans fard. Les passages dans la nature étaient alors un vrai souffle d'air ! C'était là que notre conteuse était libre, libre d'une société étouffante, libre des conflits armés et jeux de pouvoirs où les plus humbles ne sont que chairs à canon.

Cependant, Frieda est une héroïne nettement plus lumineuse qu'Aniélis, celle de Valadonne. Là où cette dernière était un brasier épris de vengeance, Frieda est un flambeau léger, au coeur de la nuit. Un flambeau qui réchauffe, juste ce qu'il faut.

Pourtant, j'ai moins accroché à ce roman qu'à Valadonne. Son rythme était plus lent. Il m'a manqué la fougue d'Aniélis, malgré son caractère insupportable, et la place plus présente dans ce roman qu'y avaient les thèmes chers à l'autrice – le féminisme, le poids de la religion quand on lui accorde trop de pouvoir politique, etc. J'ai apprécié voyager aux côté de Frieda, mais si je devais désigner un favori entre les deux, ce serait Valadonne.

La Faune reste une bonne lecture, et elle pourra plaire à celles et ceux qui souhaitent de la dark fantasy qui soit « soft », avec une héroïne libre, lumineuse, et une intrigue qui prend son temps, tout comme est longue la route vers Borovan. J'ai sur mes étagères le dernier roman paru de Marie Tétart, cette fois dans un tout autre univers, et je ne doute pas que le voyage sera, là encore, du genre inoubliable.
Lien : https://lullastories.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}