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Critique de mfrance


1815, il y eut Waterloo morne plaine .....
Et quatre siècles auparavant en 1415, ce fut Azincourt terrain funeste !
Ce 25 octobre se retrouvent face à face
Une armée anglaise en piteux état, dépenaillée, ayant subi une épidémie de dysenterie consécutive à l'absorption de moules avariées, qui a tué près de 2000 hommes, et,
Une formidable armée française, avec à sa tête la fine fleur de la chevalerie proclamant fièrement
"faire la guerre est un privilège, non pas un métier, mais un art de vivre et de mourir à cheval pour défendre le royaume selon nos principes ancestraux : disciplina militaris."

Que devrait-il advenir ? une écrasante victoire, parbleu !
Que nenni !
Refusant dédaigneusement l'offre de paix de Henri V, roi d'Angleterre, l'arrogante armée française, désireuse d'en découdre et de pourfendre l'ennemi, fête à l'avance sa victoire évidente en ripaillant copieusement sous une pluie battante à la veille de la bataille, tout en prenant de funestes décisions concernant la tenue d'icelle !

Tous veulent être devant. Fi des arbalétriers, cette valetaille, qu'elle reste en arrière !
Et qu'elle laisse place à ces vaillants et magnifiques chevaliers prêts à exterminer ces gueux d'anglais, mais qui .... engoncés dans leurs lourdes armures, étendards au vent, serrés les uns contre les autres à ne pouvoir bouger, englués dans la boue du terrain détrempé, avec le soleil en pleine gueule, vont subir sans rien pouvoir faire l'assaut des flèches ennemies, car Henri V, lui, ne va pas hésiter pas à lancer ses archers en avant !

3 heures seulement pour anéantir cette armée trop sure de sa superbe, et faire de cette bataille une épouvantable boucherie. Moult chevaliers gisant pourfendus, ensanglantés, mêlés aux cadavres des chevaux, dans le sang, la sanie, le coulis de cervelle et les débris d'os.
Quelle hécatombe !
Un désastre d'anthologie qui signe le glas de la chevalerie française et que Jean Teulé nous conte avec une verve échevelée, s'appuyant bien entendu sur une solide documentation. Il fait revivre dans ses moindres détails cet horrible épisode de la guerre de cent ans, une abominable journée de sang et d'effroi où il parvient même à glisser quelques touches d'humour.

Oui, humour et l'on a même parfois envie de rire au cours de ce récit horrifique, qui ne nous épargne rien de son épouvante. Et pourquoi cet humour ? sans doute pour permettre au lecteur atterré d'encaisser le récit ubuesque de cet hallucinant désastre !
Tudieu !
Heureusement qu'en 1515 il y eut Marignan.
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