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Critique de Ziliz


Si Charlie Schlingo n'avait pas existé, Jean Teulé aurait pu l'inventer.
Comme celle de 'Darling', la vie de Jean-Charles Ninduab a démarré du pied gauche. Il a chopé la polio trois mois avant l'apparition du vaccin et est resté petit et handicapé. Risée des gamins de son âge, il a appris à marcher sur les mains - pour fuir plus vite ou épater ? Il a rapidement compris que sa grand-mère italienne savait mieux l'aimer que ses parents, qui le cachaient quand ils avaient de la visite.
C'est d'ailleurs son aïeule qui, en lui offrant plein de BD, a suscité sa vocation de dessinateur. Il a rencontré Wolinski et Choron à vingt ans, au milieu des 70's, et a connu une carrière chaotique, avec trois compagnes : sa Josette de Rechange de papier, sa chienne baptisée 'La Méchanceté', et la boisson, celle qui met minable, fait vomir, tomber, se pisser dessus...
Yves-Marie Labé (Le Monde) disait de lui : « Il écrit et dessine des planches délirantes et cinglées, maniant la crétinerie et la scatologie avec génie. » C'est ce qui apparaît à travers cette BD.
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Album emprunté à la médiathèque ; le titre m'avait longtemps fait fuir, à cause d'un mot maudit.
J'attendais du Cestac, pas du Teulé. Et son dessin est tellement caractéristique que j'ai mis du temps à réaliser que le ton et les scènes crues étaient typiques du scénariste. Il a fallu que je regarde la 4e de couverture pour réaliser que Charlie Schlingo n'était pas un personnage de fiction ; je n'en avais jamais entendu parler.
Je ne sais pas si le trait est forcé. Drôle, le personnage l'était peut-être, mais quelle tristesse ! La déglingue, c'est triste, c'est moche.
Je n'apprécierais pas un tel hommage sur un de mes proches, même signé par ces deux grands auteurs.
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Extraits de critiques dans la presse (Wikipédia) :
• Pour Sud Ouest, ce scénario reflète la vie du personnage : « bordélique, drôle et pathétique » ; l'album est « juste et touchant ».
• Télérama, qui souligne la qualité de l'ouvrage, estime par ailleurs que les deux artistes ont évité l'écueil de la complaisance en dépeignant Schlingo, ce qui fait écho à l'avis de Sud-Ouest. L'album, « dur et drôle en même temps », inspire autant le rire que les larmes.
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