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Critique de JML38


Autant prévenir tout de suite, je suis un grand fan de l'auteure que je lis depuis ses premières publications que j'avais déjà beaucoup appréciées. Je l'ai vu changer de dimension à partir de « Mon ombre assassine », confirmer avec « La peine du bourreau » et s'affirmer avec « Les eaux noires ».

J'ai supposé qu'Estelle Tharreau revenait dans ce nouvel opus à une intrigue policière de trame classique avec meurtres et enquêtes. Mais c'était mal connaître cette Franc-Comtoise qui prend un malin plaisir à surprendre son lectorat. Les policiers sont plutôt discrets dans la première partie du récit et leurs investigations restent bien en retrait. le personnage principal est Joséfa, la mère de Suzy, la jeune fille de dix-sept ans retrouvée assassinée. À travers un chaotique cheminement de deuil, dans lequel la culpabilité d'avoir trop souvent laissé sa fille seule cède la place à une grosse colère contre tout le monde, voisins, policiers nationaux et municipaux, elle contribue à créer un malaise profond dans sa petite ville d'Yprat. Lorsqu'un corbeau entre en action en divulguant quelques informations dévastatrices, la situation ne peut que dégénérer, alors que le meurtrier court toujours. Joséfa passe peu à peu du statut de victime, mère de victime, à celui de pestiférée accusée de tous les maux. Même la réputation de Suzy n'est pas épargnée par les rumeurs et les ragots.

Afin de ramener le calme et de faire avancer une enquête qui s'est plus qu'enlisée, un nouveau chef de la police est nommé. Des méthodes originales, mais surtout un comportement empreint de suffisance que ses collaborateurs ont du mal à accepter, ne lui attirent pas que de la sympathie, sans que cela ne le perturbe beaucoup dans sa quête de la vérité.

Estelle Tharreau montre à nouveau sa capacité à instaurer une atmosphère pesante, à faire monter la tension dramatique de façon palpable, et à maintenir le lecteur sous pression jusqu'à un dénouement étourdissant.
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