L'île d'Öland, tome 4 : Fin d'été

Si seulement je pouvais revenir au temps où j’avais encore le temps.

Il y a une chose que j’ai apprise, dit Kent, c’est qu’après chaque fête, il faut faire la vaisselle. Plus la fête dure, plus il y a de vaisselle.

La nature déciderait toujours des conditions de vie des hommes. Si la terre et les plantes se portaient bien, les hommes avaient de quoi manger, si elles allaient mal, ils mouraient de faim.

Désormais, il rend les coups. Ça fait du bien de cogner à son tour.

Il faut apporter ses propres outils, c’est plus facile pour trouver du travail.

Le truc pour avoir l’air adulte était d’écouter et de faire comme si on suivait tout. De rire quand les autres riaient.

Tout a commencé avec le fermier Gillis qui a acheté bon marché plein de terres sur la côte, au dix-neuvième siècle. Tout le monde considérait que la terre en bord de mer ne valait rien, on ne pouvait pas la cultivée... mais il a continué à en acheter toute sa vie. Puis il les a transmises à ses trois fils, Edvard, Gilbert, et mon grand-père Sigfrid. Après la mort de ses frères, Sigfrid a enclos une partie de ces terres pour former ce qui est aujourd’hui devenu Olandic Resort…

Il était facile d'imaginer que c'étaient les mêmes mouettes qui l’avaient accueilli avec leurs clameurs voilà plus de quatre-vingts ans, quand il était descendu sur cette plage pour la première fois.
Gerlof leur sourit
Les oiseaux étaient des survivants, comme lui.

Soudain,Jonas sentit une grosse masse silencieuse arriver de la pointe sur -une ombre grise sur l'eau,longue et fine comme un monstre marin.Un serpent de mer,ou un calmar géant aux aguets dans le détroit...

Forcé, enfemé... Le Revenant avait encore fait son vieux rêve : le cauchemar d'être petit et forcé de ramper sous le mur effondré de la grange.