Tu sais, un jour à la Martinique, une vieille sorcière m'a dit que moi, Stéphanie St-Clair, j'avais un destin. Elle l'avait soit-disant vu dans mes yeux. Ces histoires-là, je n'y ai jamais trop cru, peu importe. ça m'a plus. Je savais que depuis longtemps que je n'avais pas envie de me laisser dicter ce que j'avais à faire. Par personne.
La salle n’était pas très grande. Il y avait des gens assis, d’autres debout., des femmes, des hommes, des Noirs, des Blancs, des chemises rouges, noires, des robes jaunes, des jupes vertes ou mauves. Des gens bien habillés, d’autres moins. Une vraie salade de fruits !
C’était comme ça, Harlem, quelques riches, beaucoup de pauvres et, entre les deux, les quelques-uns qui n’avaient pas encore choisi leur camp. Harlem, c’était comme le reste de New-York, mais en noir.
J’étais déjà noir à l’époque. Tout comme ma mère. Et comme nos voisins. Ainsi que tout le reste de Harlem, ou presque. En 1927, les couleurs de peau étaient particulièrement bien rangées. Je ne suis pas sûr que cela ait beaucoup changé.
- N'oublie jamais ce que je t'ai dit la première fois, Sonny: c'est ton âme qui chante dans ton saxophone.
Tant qu'on les garde au chaud dans notre cœur, les gens ne sont jamais morts pour de vrai.
L'âme n'a ni âge ni couleur, vous savez. Et pour faire chanter un instrument, une âme, c'est tout ce dont on a besoin.
Il y a des événements dans une vie qui sont plus importants que d'autres. Parfois, sans qu'on s'en rende forcément compte, une rencontre, une conversation changent le cours de notre existence, nous ramène à ce que l'on est.
Je ne sais plus trop d'où je suis. A force de ne pas tenir en place, on est de partout et de nulle part.
il y a des événements dans une vie qui sont plus importants que d'autre. parfois sans qu'on s'en rende forcement compte une rencontre, une conversation changent le cour de notre existence, nous ramène à ce que l'on est .